Selon les déclarations d'un porte-parole du ministère britannique de l'industrie à l'AFP (Agence France Presse), les discussions entre EDF et le champion anglais du nucléaire British Energy se poursuivent. Londres indique être favorable à une telle union.

Ce projet de mariage a capoté dans la nuit de jeudi à vendredi. Le conseil d'administration d'EDF avait pourtant donné son accord. Mais celui de British Energy a dit non à la surprise générale.

Apparemment, certains grands actionnaires du groupe britannique souhaitaient obtenir un prix plus élevé que celui proposé par EDF et qui aurait valorisé British Energy autour de 15 milliards d'euros.

Centrica qui devait être associé au projet d'EDF a indiqué ce lundi que lui non plus n'abandonne pas le dossier British Energy. L'opérateur britannique a indiqué qu'il était toujours "en discussions avec une tierce partie" pour l'acquisition d'une part minoritaire de son compatriote. Il pourrait s'agir d'EDF.

Le groupe britannique, qui n'a pas la surface ni l'expertise en matière nucléaire suffisantes pour réaliser seul une telle acquisition, s'était associé avec EDF pour obtenir 25% du capital de British Energy, qui exploite huit des dix sites nucléaires britanniques. Une offre de 765 pence par action avait été formulée et bénéficiait du soutien de l'Etat britannique, qui détient 35,2% du groupe nucléaire.

Selon le Sunday Telegraph, Centrica, en cas d'échec du projet avec la tierce partie (EDF sans doute) serait prêt à proposer une fusion en solo, toute en actions, d'une valeur de 22,5 milliards de livres (28,5 milliards d'euros). Centrica avait déjà soumis une offre sur British Energy plus tôt dans l'année. Elle avait été rejetée car elle ne comportait aucune composante en numéraire.