En dépit de la révision à la hausse des prévisions de croissance, les Français restent très pessimistes sur la situation économique du pays, et sur leur situation personnelle, selon le baromètre BVA-BFM-LaTribune-The Phone House. Depuis l'élection de Nicolas, Sarkozy voici un an, l'indice de confiance économique global est passé de + 17 en juin 2007 à - 63 en juin 2008, soit un niveau encore plus bas que celui observé au lancement du baromètre, en octobre 2005 (- 54). "L'embellie enregistrée le mois dernier dans la foulée de l'intervention du chef de l'État n'était bien qu'une phase de pause ou de rémission", commente Gaël Sliman, directeur délégué de BVA.L'avenir est noir pour une très grande majorité de Français qui sombrent dans un pessimisme rarement égalé. 77 % des personnes interrogées se sentent "moins confiantes" sur l'avenir de la situation économique du pays contre seulement 14 % qui se déclarent "plus confiantes". Ce résultat marque une nette détérioration par rapport au mois dernier, l'indice de confiance chutant de 11 points. On observe une même tendance sur les indicateurs de pouvoir d'achat, 86% des sondés s'affirmant plutôt moins confiants sur le pouvoir d'achat des Français (contre seulement 8% plus confiants) et 77 % sur leur propre pouvoir d'achat. "On mesure combien est profond le pessimisme général et combien semble inexorable la tendance baissière enregistrée depuis un an", poursuit Gaël Sliman.Alors que les fonctionnaires retournent ce mardi dans la rue pour protester contre le projet de loi sur la mobilité, et que d'autres mouvements s'annoncent sur le temps de travail et la réforme des retraites, les Français prévoient de fortes tensions sociales dans les prochains mois. 67 % jugent que ces différents mouvements sont le signe déclencheur de nombreuses grèves qui risquent de paralyser le pays comme en 1995. Ils le pensaient déjà, à tort, en novembre et en décembre dernier, lors du conflit sur la réforme des régimes spéciaux de retraite.

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:33

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