Alstom et Schneider mettent leurs actionnaires sous tensions

En choisissait de renoncer à la clause de garantie de passif sur Areva T & D, le duo de repreneurs potentiels renonce à une certaine prudence financière.

Depuis le début du dossier de la vente imposée à Areva par les Pouvoirs publics de sa filiale T & D, Transmission et Distribution, le tandem de repreneurs français, Alstom et Schneider, opposés à l'américain General Electric (GE) et au japonais Toshiba, sont confrontés à un dilemme.

Doivent-ils faire preuve de prudence dans leur offre pour ne pas peser sur leur cours de Bourse et mécontenter leurs actionnaires ou au contraire miser gros pour être sûr de l'emporter, l'étiquette préférence nationale risquant de ne pas suffire face aux quatre milliards d'euros proposés par ses deux rivaux ?

Jusqu'à maintenant, le duo Alstom-Schneider avait plutôt joué la prudence, notamment en glissant dans sa proposition une clause de garantie de passif qui conditionnait le paiement de 400 millions d'euros aux performances opérationnelles des activités d'Areva T&D au premier semestre 2010, sorte de clause de retour à meilleure fortune.

Les voilà apparemment prêts à y renoncer. D'autant que comme l'a révélé La Tribune, la Commission des participations et des transferts (CPT) l'incitait déjà à abandonner cette condition. Il leur reste maintenant à expliquer à leurs actionnaires respectifs que la création de valeur que peut engendrer l'acquisition d'Areva T & D justifie cet effort de 400 millions d'euros. Le non effondrement du cours de leur action ce mardi peut leur faire espérer un peu de patience de la part du marché.

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