PSA ou le coup de la panne

Malgré l'annonce de discussions avec Mitsubishi, le mariage est loin d'être signé. La firme française est à sec de liquidités.

Traditionnellement le coup de la panne est un bon moyen pour conclure. Mais en matière d?idylle industrielle ? et particulièrement dans l?automobile - c?est la meilleure solution pour voir la promise prendre ses jantes à son cou. C?est pourtant bien ce qui pend aux pare chocs de PSA Peugeot Citroën dans le mariage qu?il concocte avec Mitsubishi. Au vu des premières lignes du contrat de mariage, la firme française n?a pas les liquidités nécessaires pour s?offrir la mariée.

 

Selon les estimations, il lui faudrait 3,7 milliards de dollars (2,51 milliards d?euros) pour prendre 50 % du capital de la firme nippone. Or sachant qu?au dernier pointage semestriel il affichait une dette nette de 2 milliards d?euros (3 milliards de dollars) au compteur et que par ailleurs sa capacité d?emprunt est limitée vu sa notation financière (« junk bond » chez Standard and Poor?s), il ne resterait à la marque au lion que ses griffes pour gratter les fonds de tiroir.

Reste l?augmentation de capital. Mais là, c?est toute la famille Peugeot qui est grimpée sur la pédale de frein. Pour elle impossible de diluer sa part de 30 % au capital du constructeur. Pourtant, même s?il n?est pas celui du siècle, ce mariage semble incontournable pour PSA dans un secteur en pleine consolidation (Volkswagen serait sur le point de racheter 20 % de Suzuki). Le dilemme est là : voir le fils prodige partir pour d?autres horizons ou risquer d?en faire un vieux garçon ? la signature sur le contrat de mariage est encore loin d?être apposée.

 

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