L'Oréal - Nestlé : rumeur en bulle de shampoing

Un article du Daily Telegraph a suffi à relancer les rumeurs d'un mariage entre le groupe de cosmétiques et Nestlé. Mais pour le moment, leur seul intérêt en commun se limite à une co-entreprise réalisant quelques dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires.

Rien de tel qu'une bonne vieille rumeur ressortie du placard pour éveiller les esprits. Dans son édition de mardi, le quotidien britannique The Daily Telegraph a relancé le vieux fantasme d'une fusion entre Nestlé et L'Oréal en citant des sources de marché. Selon d'obscurs spéculateurs avisés, Liliane Bettencourt, représentant les intérêts de la famille éponyme, elle-même propriétaire de 30,8% du capital du groupe de cosmétiques, aurait demandé à Nestlé de lui formuler une offre de rachat par écrit. Sachant que le géant helvétique de l'agroalimentaire détient une participation de 29,6% dans son tour de table.

Cette résurgence de considérations spéculatives intervient près d'un an après l'arrivée à échéance, le 29 avril 2009, d'un protocole d'accord signé entre les deux parties et incluant une clause d'incessibilité des actions L'Oréal. Faut-il y voir, pour autant, l'imminence d'un envoi de faire-part de mariage ? Loin s'en faut. Et cela malgré le rebond du titre aujourd'hui. Avant tout parce qu'une clause stipule que rien ne se fera du vivant de Lilianne Bettencourt. Le cas échéant, encore faudrait-il qu'un rapprochement entre ces deux mastodontes fasse sens. Hormis, la perspective de voir naître un super champion des produits de grande consommation, les synergies à attendre seraient peu nombreuses.

En revanche, le risque de déboucher sur un conglomérat dans le lequel le poids et la valeur des marques pourraient difficilement s'additionner serait bel et bien réel. Car pour que la somme des parties constitue un tout cohérent, un liant est indispensable. Or, pour l'heure, leur seul intérêt en commun se limite à une coentreprise dans la nutracosmétique baptisée Inneov, dont le chiffre d'affaires se limite à quelques dizaines de millions d'euros. En somme, un grain de sable par rapport aux 175 milliards d'euros capitalisés, au total, par les deux ex-futurs mariés.
 

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Commentaires 2
à écrit le 03/03/2010 à 12:46
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Votre analyse est excellente. Je discerne en effet mal les synergies qui pourraient découler d'un tel rapprochement.

à écrit le 03/03/2010 à 12:38
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Excellente analyse. Je ne vois en effet pas pas quelles synergies pourraient découler d'un tel rapprochement. Vous faites bien de parler "d'obscurs spéculateurs avisés", Monsieur Marquetty!

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