CGG Veritas avait besoin de cela pour contrarier les idées reçues. Celles selon lesquelles, des donneurs d?ordres aux prestataires, l?industrie pétrolière dans son ensemble était vouée à s?embourber dans le sillage gluant et sans fin tracé par BP dans le Golfe du Mexique. Le fournisseur de services et de produits géophysiques vient de montrer à ceux qui ne l?auraient pas encore compris que sa vie économique ne reposait pas uniquement sur l?évolution de la marée noire. En l?occurrence, la société vient de signer un accord de coopération technologique avec la compagnie pétrolière brésilienne Petrobas visant à développer un traitement de données sismiques et d?imagerie. Il n?en fallait pas davantage pour élargir l?horizon visiblement trop étroit des investisseurs, qui ont manifesté leur satisfaction par une hausse de 3% aujourd?hui.
Même si l?on ne connaît pas encore le montant du contrat, la nouvelle nourrit l?espoir de lendemains plus heureux pour CGG Veritas. D?un pic annuel atteint le 26 avril à 24,98 euros, l?action est retombée jusqu?à un plus bas de 15,64 euros le 8 juin. A l?origine de cette débandade : les craintes de voire le moratoire sur les forages dans le Golfe du Mexique impacter défavorablement l?activité d?une bonne partie de ses clients. Le tout sachant que près de 45% d?entre eux opèrent dans la zone sinistrée. Seulement voilà, entre-temps, le groupe a su montrer une certaine capacité à sortir de la nasse, notamment en annonçant le 15 juin le lancement d?une nouvelle offre de services intégrés en sismique marine de haute résolution, baptisée BroadSeis. Car, comme d?autres acteurs de niche de ce type, CGG Veritas est encore susceptible de créer le besoin tant que sa force d?innovation le permettra.
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