La microéconomie en action

Comme en mars 2009, les opérateurs ont, depuis début janvier, tendance à prendre le parti du pire. Dès lors, toute bonne nouvelle du côté des entreprises est susceptible de jouer le rôle de catalyseur sur les cours.

Avec la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, les marchés financiers ont connu l?une des plus graves crises de leur histoire. Cela n?a pas été sans conséquence sur le moral des troupes. Surtout du côté des salles de marché où les opérateurs ont désormais tendance, comme en mars 2009, à prendre le parti du pire, pour éviter de retomber de haut. La dernière fois, la chute s?est avérée brutale et polytraumatique. Résultat des courses : porteuse de bonnes nouvelles, la microéconomie prend le pas sur des statistiques conjoncturelles pour le moins mitigées mais déjà largement anticipées. Le déficit commercial américain se creuse ? L?indice ZEW mesurant l?état de confiance dans l?économie allemande recule ? L?agence de notation Moody?s dégrade la qualité de crédit du Portugal ? Qu?importe pourvu qu?on ait l?ivresse des bons résultats semestriels. Outre-Atlantique, Alcoa a ouvert le bal des publications américaines avec brio tandis qu?à la Bourse de Paris, certains poids lourds comme L?Oréal laisse espérer au travers de ses chiffres, un second semestre prometteur.

Le propos n?est pas tant d?affirmer que les entreprises sont à l?abri d?un éventuel scénario en W que d?entrevoir, pour elles, des perspectives de résultats moins sombres qu?il n?y paraît. Certes les projections du consensus portant sur près de 19% de progression de résultats entre 2010 et 2011 pour les groupes du DJ Stoxx 600 sont, de l?avis de nombreux observateurs, trop élevées. A contrario, le marché brosse un tableau trop noir de l?avenir. Aux cours actuels, les investisseurs anticiperaient, d?après les calculs de PrimeView, une décroissance implicite de 2% par an des profits d?ici à 2013. In fine, la vérité penche vraisemblablement vers une hypothèse plus modérée. Reste maintenant aux sociétés cotées de montrer, aux travers de leurs performances financières, leur juste valeur de marché.

 

 

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