Altran Technologies, la France porte conseil

L'activité du groupe a repris du poil de la bête grâce notamment à une bonne dynamique de croissance sans l'Hexagone. Peut-être est ce là le signe d'un début de redressement financier.

2009 s?est imposée comme une annus horribilis pour les acteurs du conseil en stratégie. Les coupes budgétaires des grands donneurs d?ordre ont vidé les carnets de commandes de sociétés comme Altran qui n?ont pas été en mesure de gagner de l?argent l?an passé. Mais depuis quelques mois, l?espoir d?une reprise se dessine. Notamment en France, comme en témoigne le dynamisme des ventes du groupe dans l?Hexagone.

Hors contribution d?Arthur D.Little, ses facturations y ont crû de 7,5% à périmètre constant pour s?élever à 163 millions d?euros ( 45,6% du total), au titre du deuxième trimestre. In fine, la croissance organique du chiffre d?affaires s?est, dans le même temps, élevée à 3,8%. L?effet de base est certes extrêmement favorable au vu de la médiocrité du deuxième trimestre 2009. Toutefois, cela n?enlève en rien le caractère encourageant de certains indicateurs comme la relance de petites acquisitions ou encore du retour de son taux de facturation à des plus hauts depuis le troisième trimestre 2008.

Il serait hâtif de sabrer le champagne pour autant. De l?aveu de la direction, le marché du conseil reste encore difficile. D?ailleurs une conjoncture économique trop atone ne manquerait pas de réduire les velléités de croissance d?Altran à néant. A cela s?ajoute un certain flou autour des synergies potentielles restant à déployer entre le groupe de conseil et sa filiale Arthur D.Little.

Toujours est-il que la société mise tout de même sur une nette reprise de ses marges au second semestre, laissant, au passage, entrevoir un retour à l?équilibre cette année. De quoi convaincre les investisseurs que le titre vaut au moins le montant des fonds propres par action, soit 3,2 euros. Surtout si l?on considère viable la capacité d?Altran à renouer durablement avec les profits. Il faudrait pour cela que les entreprises ne s?habituent pas trop longtemps à serrer les boulons des dépenses.

 

 

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