Carrefour = CAR+RE+FOUR

Des informations de presse évoquent la scission du groupe en trois entités. Le titre du géant français de la distribution s'apprécie de plus de 5%. Et pour cause. Depuis quelques temps, le marché plébiscite ce genre d'opérations.
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En Bourse, il y a des recettes qui fonctionnent. Indéniablement, ces derniers temps, le bon filon c'est la scission. Carrefour en est aujourd'hui le bon exemple. Le groupe serait en train de plancher sur une opération visant à se scinder en trois entités séparées, qui passerait par la mise en Bourse de Dia, sa marque "hard discount" et de sa branche immobilière Carrefour Property - projet déjà évoqué par le passé pour cette dernière activité, mais jamais réalisé. Cette information rapportée par Le Figaro ce matin, est loin de laisser les investisseurs insensibles. Depuis le début de la séance, ces derniers plébiscitent le titre en Bourse permettant à Carrefour de s'adjuger jusqu'à 5,33% à la clôture et de figurer en tête des plus fortes hausses du CAC 40. Si, d'emblée, certains analystes n'hésitent pas à pointer du doigt le danger de coter l'immobilier en raison des conséquences sur les loyers du groupe et donc sur les résultats opérationnels de ses magasins, il n'en reste pas moins vrai que la scission est formule qui fonctionne en ce moment en Bourse.

Le cas d'Aperam, filiale d'acier inoxydable d'Arcelomittal, le confirme amplement. Rien que cela : le nouvel arrivant s'est adjugé 6,21% et 5,28% sur ses deux premiers jours de cotation. Le numéro un mondial de la sidérurgie n'étant pas en reste avec des gains respectifs de 5,51% et 0,26%. Les exemples ne sont pas encore légion mais leur multiplication récente tend à faire émerger un véritable phénomène. Le mouvement a été lancé fin 2009 par PPR avec CFAO. A suivi, l'an dernier, la scission d'Accor et d'Edenred. A chaque fois, la question est la même. Dans un marché complètement décroché des amarres traditionnelles de résultats et de valorisation depuis deux ans et demi maintenant, comment valoriser au mieux ses actifs ? La scission est une réponse d'autant plus efficace qu'elle donne souvent lieu de la part des investisseurs à une prime à la transparence.

En clair, ce qui est transparent est plus visible, donc mieux valorisé. La preuve par les chiffres. Selon UBS, depuis l'année 2000, les sociétés scindées ont surperformé le marché de 16,4% sur l'année qui a suivie l'opération et les sociétés mères de 8% (retrouver une étude complète sur le sujet des scissions dans La Tribune du 1er février 2011). Autant dire que, par les temps qui courent, cela devrait en inciter plus d'un à passer à l'acte.

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