Wall Street termine en hausse malgré les mauvais chiffres de l'immobilier

Au terme d'une nouvelle séance volatile, les places américaines ont terminé dans le vert, malgré des reventes de logements anciens plus faibles que prévu. A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,89% à 7.957 points, le Nasdaq progresse de 0,37% à 1.652 points et le S&P 500 prend 0,199% à 852 points.

Wall Street a longtemps hésisté jeudi avant d'opter pour la hausse au cours des derniers échanges. Les investisseurs ont été pris entre deux eaux. D'un côté des résultats d'entreprises globalement positifs. Apple, ConocoPhillips et eBay ont ainsi dépassé les attentes sur les trois premiers mois de l'année. Mais de l'autre les marchés, repartis à la baisse lors des derniers échanges de mercredi, réagissent aux mauvaises performances d'UPS et à un nouveau chiffre inquiétant pour le secteur immobilier américain, à savoir le repli des reventes de logements.

Le Dow Jones gagne ainsi 0,89% à 7.957 points, le Nasdaq progresse de 0,37% à 1.652 points et le S&P 500 prend 0,199% à 852 points.

Sur le front des statistiques, les ventes de logements anciens se sont élevées en mars à 4,57 millions d'unités en rythme annualisé. Un chiffre inférieur aux attentes, qui confirme que les difficultés rencontrées par le secteur de l'immobilier sont toujours tenaces. Les économistes tablaient en effet sur 4,7 millions de reventes, après 4,71 millions en février.

Par ailleurs, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage se sont élevées à 640.000 la semaine passée aux Etats-Unis, contre 639.000 dossiers attendus par les économistes. Le département du Travail a revu légèrement à la hausse le chiffre de la semaine précédente, de 610.000 à 613.000 demandes. En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif de la tendance, le nombre des nouveaux inscrits au chômage atteint 646.750, en légère baisse par rapport aux 651.000 de la semaine précédente.

Du côté des valeurs, Apple grimpe de 3,20% à 125,40 dollars. Le groupe à la pomme a de nouveau dépassé les attentes du marché au titre du deuxième trimestre de son exercice décalé 2008/09, dégageant un bénéfice net de 1,21 milliard de dollars, en hausse de 15,7% par rapport à l'an passé. Par action, cela représente 1,33 dollar alors que les analystes n'escomptaient que 1,09 dollar de profits par titre. Le chiffre d'affaires a pour sa part atteint 8,16 milliards de dollars sur la période. Une performance nettement supérieure aux 7,96 milliards de dollars anticipés par les marchés. Les marchés ne tiennent pas rigueur des prévisions plus pessimistes pour le trimestre en cours, Apple ayant l'habitude de se montrer extrêmement prudent. Le groupe, à la tête duquel Steve Jobs reprendra l'intégralité de ses fonctions fin juin, attend un bénéfice par action (BPA) compris entre 0,95 et 1 dollar pour un chiffre d'affaires allant de 7,7 à 7,9 milliards de dollars. Les opérateurs escomptent respectivement 1,12 dollar et 8,25 milliards de dollars.

EBay est également bien orienté, en hausse de 12,45% à 16,62 dollars. Le leader mondial des recherches sur Internet a également fait mieux que prévu au cours des trois premiers mois de l'année. Son bénéfice net a reculé de 22%, à 357 millions de dollars, soit 39 cents par action contre seulement 33 escomptés par les marchés. Le chiffre d'affaires a baissé de 8%, à 2,02 milliards de dollars, mais reste supérieur au consensus. Côté perspectives, le groupe espère enregistrer BPA compris entre 32 et 36 cents au deuxième trimestre, pour un chiffre d'affaires allant de 1,85 à 2,05 milliards de dollars. Des objectifs conformes aux prévision des marchés, qui attendent respectivement 35 cents et 1,98 milliard de dollars.

Qualcomm gagne 1,52% à 40,73 dollars. Le fabricant américain de semi-conducteurs a repoussé la publication de ses résultats trimestriels, initialement prévue mercredi soir après la clôture. Mais il a indiqué que ses revenus et ses profits seraient supérieurs à ses précédentes prévisions. Ces dernières étaient déjà supérieures aux attentes des marchés. Qualcomm, numéro un mondial des puces pour téléphones portables, est le seul groupe du secteur à avoir enregistré une progression de ses ventes l'an passé, dans un marché globalement en baisse de 5,4%.

Le groupe pétrolier ConocoPhillips progresse de 4,91% à 39,93 dollars. Il a publié une division par près de cinq de ses profits au premier trimestre, à 840 millions de dollars. Il avait dégagé un bénéfice de 4,14 milliards de dollars l'an passé en raison de l'envolée des cours de l'énergie. Par action, le bénéfice net ressort à 56 cents, contre 42 cents escomptés par les analystes. Le chiffre d'affaires a de son côté chuté de 44% à 30,7 milliards de dollars. Les marchés n'attendaient que 26,34 milliards de revenus sur la période. Dans son sillage, Exxon Mobil prend 1,48% à 65,71 dollars et Chevron gagne 2,79% à 65,53 dollars.

Marriott International s'adjuge 12,40% à 22,02 dollars. Le groupe hôtelier est certes resté dans le rouge, pour le deuxième trimestre de rang, mais a fait mieux que prévu. Son déficit s'élève à 23 millions de dollars en raison d'importantes charges de restructuration. Sans prendre en compte ces dernières, le groupe affiche un bénéfice par action de 24 cents, 10 cents de plus que le consensus. Le chiffre d'affaires a baissé de 15% sur la période, passant de 2,9 à 2,5 milliards de dollars.

Raytheon prend 6,63% à 44,04 dollars. Le groupe américain de défense a dégagé 460 millions de dollars de profits au premier trimestre, en hausse de 15%. Ils ressortent à 1,11 dollar hors exceptionnels, contre 1,01 dollar attendu par les analystes. Le constructeur des missiles Patriot a en outre revu à la hausse ses prévisions. Il attend désormais un BPA compris entre 4,55 et 4,70 dollars, contre une fourchette précédente allant de 4,45 à 4,60 dollars. Les marchés escomptent quant à eux 4,62 dollars par action.

Philip Morris International prend 2,07% à 37 dollars. Le fabricant américain de cigarettes, qui possède notamment la marque Marlboro, a fortement été affecté par le raffermissement du dollar. Son bénéfice a ainsi reculé de 11% au premier trimestre, à 1,52 milliard de dollars. Par action, il s'établit ainsi à 74 cents, contre seulement 69 anticipés par les analystes. Son chiffre d'affaires a reculé de 7,4% sur la période, à 13,3 milliards de dollars. Le groupe, qui n'opère qu'en dehors des Etats-Unis, a pourtant vendu autant de cigarettes que l'an passé, avec 203,4 milliards d'unités écoulées.

Enfin, UPS, United Parcel Service, recule de 2,59% à 53,33 dollars. Le groupe américain de messagerie a accusé une chute de 55% de ses profits sur les trois premiers mois de l'année, à 401 millions de dollars. Son chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 14% à 10,94 milliards de dollars, fortement impacté par le ralentissement économique mondial. Ces résultats sont inférieurs aux attentes des marchés. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) s'élève en effet à 52 cents, soit 4 cents de moins que le consensus des analystes. Ces derniers escomptaient par ailleurs des ventes de 11,42 milliards de dollars.

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