Wall Street termine en hausse après des statistiques mitigées

Les places américaines sont légèrement reparties dans le vert mercredi après une série de statistiques mitigées. Le Dow Jones progresse de 0,68% à 8.504 points, le Nasdaq prend 0,58% à 1.846 points et le S&P 500 s'adjuge 0,44% à 923 points.

Wall Street a terminé dans le vert mercredi malgré la baisse plus forte que prévu des dépenses de construction. Les suppressions de postes dans le secteur privé ont également été supérieures aux attentes, à la veille de la publication des chiffres officiels du département du Travail. En revanche, d'autres statistiques compensent: l'indice ISM manufacturier est conforme aux attentes et les mises en chantier de logements ont à nouveau progressé.

A la clôture, le Dow Jones progresse de 0,68% à 8.504 points, le Nasdaq prend 0,58% à 1.846 points et le S&P 500 s'adjuge 0,44% à 923 points.

Sur le front des statistiques, l'indice ISM des directeurs d'achats du secteur manufacturier est ressorti en hausse en juin, à 44,8 contre 42,8 en mai. Il est au plus depuis haut août 2008 mais témoigne cependant toujours d'une nouvelle contraction de l'activité de l'industrie américaine. Un indice de 50 marque en effet la frontière entre une croissance et une contraction de l'activité. Ce chiffre est conforme aux attentes des économistes, qui misaient sur 44,5. Jeudi, un autre indicateur important sera publié avec les commandes à l'industrie.

Du côté de l'emploi, le secteur privé a détruit 473.000 postes en juin selon le cabinet de conseil en ressources humaines ADP. C'est moins qu'en mai mais plus que les prévisions des économistes, qui misaient sur 395.000 suppressions. Cependant, le chiffre du mois précédent a nettement été revu à la baisse, passant de 532.000 à 485.000 destructions de postes. De manière plus globale, la situation sur le marché de l'emploi s'améliore: les suppressions mensuelles d'emploi dans le secteur ont été en moyenne de 492.000 au deuxième trimestre, contre 691.000 au premier trimestre.

Les dépenses de construction ont chuté de 0,9% en mai par rapport au mois précédent et sont tombées à leur plus bas niveau depuis mars 2004. Il s'agit par ailleurs de la septième baisse de cet indicateur sur les huit derniers mois. Les opérateurs s'attendaient à un repli moins important de 0,6%. Le département du Commerce a en outre abaissé ses chiffres d'avril et de mars: les dépenses de construction n'ont ainsi augmenté que de 0,6% en avril (contre +0,8% annoncé précédemment) et ont reculé de 0,4% en mars (contre +0,4%)

Enfin, les promesses de ventes de logements ont progressé de 0,1% en mai par rapport à avril, enregistrant ainsi leur quatrième hausse mensuelle consécutive. Les économistes avaient au contraire anticipé une baisse de 0,5%. De plus, l'Association nationale des agents immobiliers (NAR) a revu à la hausse le gain du mois d'avril, finalement à 7,1% contre 6,7% annoncés initialement. Fin mai, le niveau des promesses de ventes est au plus haut depuis septembre 2008.

Du côté des valeurs, Microsoft prend 1,14% à 24,04 dollars. Bing, son nouveau moteur de recherche, a permis au premier éditeur mondial de logiciels de gagner des parts de marché en juin. Il est passé de 7,81% à 8,23% aux Etats-Unis, alors que le moteur n'était pas disponible dès le début du mois. La firme de Redmond s'est félicitée de ses premiers résultats, fruit notamment d'une campagne publicitaire massive. Google (-0,62% à 418,99 dollars) a légèrement reculé avec une part de marché de 78,5% et Yahoo (-1,60% à 15,41 dollars) est resté stable, avec 11%.

Sur le secteur financier, Bank of America cède 0,91% à 13,08 dollars. Selon le Financial Times, la vente de sa filiale de gestion d'actifs Columbia Management serait plus difficile à réaliser alors que BlackRock, considéré comme le candidat le mieux placé, a décidé de racheter Barclays Global Investor. La première banque américaine espère obtenir trois milliards de dollars de cette cession, mais les offres ne dépassent pas pour l'instant les 2 milliards.

Ford chute de 2,47% à 5,92 dollars. Pourtant, le deuxième constructeur automobile américain, le dernier encore coté à New York après le retrait de General Motors, a gagné des parts de marché en juin aux Etats-Unis. Ses ventes ont reculé de 11% sur un an, alors que l'ensemble du marché devrait avoir reculé de 25 à 30%. C'est mieux que le repli de 15,6% escompté par le site spécialisé Edmunds.com  Le groupe, qui espère renouer avec les bénéfices en 2011, a annoncé mardi qu'il allait relever de 5,4% son niveau de production au troisième trimestre par rapport à ses dernières prévisions.

Pfizer cède 0,67% à 14,90 dollars après l'annonce de l'abandon des essais sur le Sutent pour traiter le cancer colorectal. Mais les tests ne sont pas révélés concluants. Ce médicament actuellement utilisé pour les cancers du rein enregistre ainsi un nouvel échec, après l'arrêt des essais pour élargir son indication au traitement du cancer du sein. Le premier groupe pharmaceutique mondial étudie d'autres prescriptions possibles pour sa molécule.

Du côté des hausses, General Mills s'adjuge 3,80% à 58,15 dollars après avoir fait mieux que prévu lors de son quatrième trimestre. Le groupe agroalimentaire a dégagé 359 millions de dollars de profits sur la période, soit près de deux fois plus que l'an passé. Le bénéfice par action (BPA) ressort à 86 cents hors exceptionnels, soit 6 cents de mieux que le consensus des marchés. Le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 5% sur la période, à 3,6 milliards de dollars. Les investisseurs saluent également les prévisions pour le prochain exercice: General Mills table sur un BPA allant de 4,20 à 4,25 dollars alors que les analystes ne misaient pour l'instant que sur 3,17 dollars.

Enfin, Constellation Brands grimpe de 7,33% à 13,61 dollars. Le groupe de vins et de spiritueux a publié ce mercredi un bénéfice net 6,5 millions de dollars au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2009/10, contre 45 millions de dollars l'an passé. Mais hors exceptionnels, les profits sont quasiment stables, à 33 cents par action. Les investisseurs escomptaient un BPA de 32 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 15% sur un an, à 792 millions de dollars. Pour l'ensemble de l'exercice, Constellation Brands table sur des profits compris entre 1,60 et 1,70 dollar par titre. Des prévisions qui plaisent aux opérateurs.

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