Wall Street en légère baisse après le discours de Ben Bernanke

Les places américaine ont terminé en légère baisse ce lundi alors que le président de la Fed s'est montré très prudent sur la conjoncture américaine. Le Dow Jones est stable à 10.390 points, le Nasdaq recule de 0,22% à 2.190 points et le S&P 500 perd 0,25% à 1.103 points.

Wall Street a accusé le coup en fin de séance pour terminer dans le rouge ce lundi, après avoir déjà réagi sans grand enthousiasme au repli inattendu du taux de chômage en novembre. Les marchés redoutent désormais que la hausse des taux directeurs n'intervienne plus tôt que prévu. A cet égard, le discours prononcé dans la journée par Ben Bernanke était particulièrement attendu. Le président de la Réserve fédérale envisage toujours une "période prolongée" de taux bas, estimant que l'économie restait encore fragile et que les perspectives d'inflation étaient stables. Ces derniers propos ont été mal accueillis par les investisseurs qui ne s'attendaient pas à une telle prudence. En outre, le raffermissement du dollar a encore pesé sur les indices.

A la clôture, le Dow Jones est stable à 10.390 points, le Nasdaq recule de 0,22% à 2.190 points et le S&P 500 perd 0,25% à 1.103 points.

Sur le front des statistiques, le crédit à la consommation a diminué de 3,51 milliards de dollars aux Etats-Unis en octobre. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient une contraction bien plus importante, de 9,5 milliards. Cela fait neuf mois d'affilée que le crédit à la consommation diminue. En outre, les données de septembre ont été révisées, faisant ressortir une baisse de 8,77 milliards au lieu des 14,8 milliards annoncés en première estimation.

Du côté des valeurs, Citigroup termine inchangé à 4,06 dollars. Selon le Financial Times, la banque new-yorkaise espère obtenir l'accord du gouvernement américain afin de rembourser 20 des 45 milliards de dollars d'aides publiques. L'établissement souhaite effectuer cette opération la semaine prochaine. Le groupe pourrait alors être amené à procéder à une augmentation de capital, à l'image de Bank of America qui a levé 19 milliards de dollars la semaine dernière afin de rembourser les fonds reçus du Trésor américain. Par ailleurs, le fonds souverain du Koweït a déclaré dimanche qu'il avait vendu sa participation dans Citigroup pour 4,1 milliards de dollars, contre un investissement initial de 3 milliards en janvier 2008.

Les groupes de cartes de crédit clôturent en ordre dispersé malgré les commentaires de Bank of America Merrill Lynch. L'intermédiaire estime qu'ils devraient bénéficier de l'amélioration de la conjoncture américaine, et plus particulièrement de la stabilisation du marché de l'emploi. Du coup, il est passé de "sous-performer" à "neutre" sur American Express (+0,28% à 39,41 dollars), Capital One (-1,19% à 37,47 dollars) et Discovery Financial (+1,52% à 15,41 dollars).

Le numéro un américain de l'assurance vie Metlife s'adjuge 0,99% à 35,68 dollars après avoir livré des prévisions de résultats supérieurs aux attentes. Le groupe table sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 90 et 95 cents lors du quatrième trimestre, contre un consensus de 91 cents. Pour 2010, Metlife anticipe entre 4 et 4,40 dollars de profits par titre, là où les analystes escomptent 4,11 dollars.

American International Group (AIG) gagne 0,17% à 30,17 dollars. Cinq cadres dirigeants du groupe ont informé leurs supérieurs la semaine dernière qu'ils pourraient quitter l'ancien premier assureur mondial en raison des restrictions salariales imposées par le gouvernement américain, a rapporté ce dimanche le Wall Street Journal. Le quotidien américain avait déjà affirmé le mois dernier que le directeur général d'AIG, Robert Benmosche, avait lui aussi menacé de démissionner.

Sur le secteur technologique, Advanced Micro Devices (AMD) et Nvidia bondissent respectivement de 8,40% à 8,52 dollars et de 12,83% à 16,09 dollars. Les deux groupes profitent de l'annonce par Intel (-0,44% à 20,37 dollars) de l'abandon d'un projet de processeur graphique. En outre, Citigroup a relevé sa recommandation de "sous-performer" à "surperformer" sur AMD. L'intermédiaire a également revu à la hausse son objectif de cours sur la valeur du deuxième fabricant mondial de microprocesseurs.

Kraft Foods prend 0,41% à 26,68 dollars. Le confiseur britannique Cadbury doit répondre lundi prochain de manière formelle à l'offre de rachat lancée la semaine dernière par le deuxième groupe agro-alimentaire mondial. Le conseil d'administration du groupe avait déjà rejeté les avances de Kraft, jugeant les 16 milliards de dollars proposés comme "dérisoire". Cela pourrait offrir la voie à l'américain Hershey (-0,19% à 35,92 dollars), qui serait en discussion avec le numéro mondial du secteur Nestlé en vue de former un consortium pour lancer une offre sur Cadbury.

Comme chaque lundi, plusieurs titres réagissent aux analystes de l'hebdomadaire financier de référence Barron's. C'est notamment le cas de Dow Chemical, qui s'adjuge 1,97% à 28,02 dollars. Barron's estime que l'action pourrait monter à 40 dollars ou plus lors des deux prochaines années alors que les profits du groupe devraient bénéficier de l'acquisition de Rohm & Haas et de croissance dans les marchés émergents. Sprint Nextel s'envole quand à lui de 13,28% à 4,18 dollars. Le troisième opérateur mobile américain pourrait voir son titre rebondir de 50%, estime l'hebdomadaire boursier qui avance le rachat de Virgin Mobile USA et la progression du nombre d'abonnés. 

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