Après avoir franchi quelques instants les 11.000 points vendredi, le Dow Jones s'installe ce lundi légèrement au-dessus de cette barre, sous laquelle il évoluait depuis le 29 septembre 2008, alors que la saison des résultats débute après la clôture. Comme à l'habitude, c'est le premier producteur américain d'aluminium Alcoa qui ouvrira le bal. Il sera suivi dans la semaine par Bank of America, JPMorgan, General Electric, Intel ou encore Google. En attendant, les marchés profitent de l'apaisement des tensions sur la Grèce après la signature d'un accord européen ce week-end.

Vers 19 heures, le Dow Jones gagne ainsi 0,24% à 11.024 points, le Nasdaq prend 0,29% à 2.461 points et le S&P 500 progresse de 0,36% à 1.199 points.

Du côté des valeurs, Palm grimpe encore de 16,09% à 5,99 dollars après avoir déjà bondi de plus de 30% la semaine dernière. Le titre est toujours porté par des rumeurs de rachat. Selon l'agence Bloomberg, le fabricant de smartphones aurait mandaté Goldman Sachs et Qatalyst Partner pour trouver un repreneur. Les noms du fabricant d'ordinateurs chinois Lenovo et du concepteur de téléphones taiwanais HTC ont été évoqués la semaine dernière. Palm fait fréquemment l'objet de rumeurs d'intérêts. Microsoft, Google ou encore Nokia ont plusieurs fois été cités. Après un long passage à vide, le groupe a bien du mal à redresser la barre. Fin février, il avait ainsi prévenu les marchés que ses ventes allaient être bien plus faibles qu'attendu lors du quatrième trimestre de son exercice.

Rumeurs également sur le secteur aérien. United Airlines et US Airways discuteraient toujours d'une éventuelle fusion. Les deux groupes progressent respectivement ce lundi de 4,34% à 21,39 dollars et de 2,60% à 7,51 dollars. Selon Reuters, cette fusion s'effectuerait par échange d'actions avec une parité offrant une prime légèrement inférieure à 20% aux actionnaires d'US Airways. La nouvelle compagnie, qui deviendrait le numéro deux américain du secteur, réaliserait potentiellement plus d'un milliard de dollars de synergies. Un accord pourrait être trouvé dans les prochaines semaines mais pourrait se heurter à l'opposition des syndicats et des autorités fédérales. En 2000, United et US Airways avaient déjà dû renoncer à un rapprochement pour ces raisons. Continental profite également de ces mouvements, grimpant de 5,43% à 22,70 dollars. La compagnie pourrait être amené à se rapprocher de l'une de ses consoeurs.

Mirant et RRI Energy s'adjugent respectivement de 20,69% à 12,95 dollars et de 17,72% à 4,65 dollars. Les deux fournisseurs d'électricité ont annoncé ce lundi leurs intentions de fusionner pour former l'un des plus importants producteurs d'énergie indépendants des Etats-Unis. Le nouvel ensemble, nommé GenOn Energy, sera contrôlé à 54% par les actionnaires actuels de Mirant. Les deux groupes espèrent économiser 150 millions de dollars par an. Cette opération devrait être effective en janvier 2012.

Et DynCorp s'envole de 48,85% à 17,49 dollars. Le groupe américain de défense va être racheté par le fonds de capital-investissement Cerberus Capital Management pour 1,5 milliard de dollars. Cela représente 17,55 dollars par action, soit une primes de près de 50% par rapport au cours de clôture de vendredi dernier. L'opération devrait être achevée au second semestre de cette année mais DynCorp a la possibilité de solliciter des offres alternatives pendant 28 jours.

Au chapitre des recommandations, Credit Suisse est passé de "neutre" à "surperformer" sur Texas Instruments. L'intermédiaire estime que la reprise de la demande en semi-conducteurs devrait se répercuter sur la croissance du chiffre d'affaires du numéro deux américain du secteur. Son action prend 2,61% à 25,59 dollars. Caterpillar gagne de son côté 1,87% à 66,49 dollars après que Braid a relevé son conseil à "surperformer" contre "neutre". Et Best Buy progresse de 0,31% à 45,03 dollars. FBR Capital est passé à "performance en ligne" sur le distributeur d'électronique grand public.

Enfin, comme chaque lundi, les commentaires de Barron's profitent à certains titres. C'est notamment le cas pour Lazard (+1,31% à 38,63 dollars). L'hebdomadaire financier estime que la banque d'affaires pourrait voir son cours grimper de 35% cette année si elle baissait les rémunérations de ses salariés. Ces dernières ont représentée 86% du chiffre d'affaires l'an passé, contre 50% en moyenne pour les autres établissements du secteur.