Semaine difficile à la Bourse de Paris

Les craintes sur la croissance, notamment en zone euro où la cacophonie sur les plans de soutien a été soulignée toute la semaine, particulièrement entre la France et l'Allemagne, ont inquiété tous les investisseurs. In fine, le CAC 40 perd sur cinq jours 3,64%. Depuis le 1er janvier, le recul atteint 12,84%. Technologiques et cycliques ont souffert cette semaine.

 La semaine aura été difficile à la Bourse de Paris, ponctuée vendredi par une séance qui a fini de façon quasi inespéré presque à l'équilibre grâce à un net rebond à Wall Street après sa dégringolade de la veille. Les craintes sur la croissance, notamment en zone euro où la cacophonie sur les plans de soutien a été soulignée toute la semaine, particulièrement entre la France et l'Allemagne, ont inquiété tous les investisseurs.

In fine, le CAC 40 perd sur cinq jours 3,64%. Depuis le 1er janvier, le recul atteint 12,84%. Il est plus soutenu encore sur un mois (-13,75%). Sur un an, la Bourse de Paris est encore positive (+6,63%).. mais pas sur trois ans (-43,67%) ni sur cinq ans (-16,70%) alors que l'on a coutume de considérer qu'à moyen-long terme, la Bourse reste le placement le plus rentable...

La semaine aura été délicate pour certaines valeurs technologiques. La plus volatile, Technicolor (l'ex Thomson), s'offre le bonnet d'âne avec un plongeon de 17,58% à 0,56 euro. Soitec, le fabricant de silicium sur isolant pour les semi-conducteurs, cède 15% à 8,09 euro après avoir annoncé des pertes annuelles quasi stagnantes. Ubisoft qui a lui aussi annoncé des résultats annuels dans le rouge est également sanctionné par une chute hebdomadaire de 10,71% à 7,76 euros. Altran, spécialiste de l'intérim en recherche-développement et ingénierie, cède 10,2% à 3,33 euros.

Avec les inquiétudes persistantes sur la croissance et le recul des prix du baril de pétrole, les valeurs cycliques ont évidemment connu des heures difficiles. Le chimiste Rhodia perd sur la semaine 12,46% à 13,38 euros. Vallourec plonge de 8,99% à 145,25 euros. ArcelorMittal fond de 8,46% à 24,02 euros, Saint-Gobain de 8,08% à 30,93 euros et Lafarge de 7,67% à 45,29 euros. Eramet, Bouygues et Alstom ont été eux aussi mal orientés avec des baisses de quelque 6%.

Egalement cyclique, certaines valeurs du secteur automobile ont dérapé ces derniers jours. C'est le cas de l'équipementier Faurecia, filiale de PSA Peugeot Citroën, qui recule de 10,92% à 11,86 euros. Goldman Sachs a réduit son objectif de cours de 24 à 23 euros mais laissé sa recommandation "acheter" inchangée. Renault accuse une perte hebdomadaire de 8,6% à 28,66 euros.

A noter que les groupes audovisuels voient leur audience boursière décliner ces derniers jours. TF1 perd 8,16% à 11,42 euros et Métropole TV (M6) de 7,04% à 16,25 euros.

Très rares sont les valeurs à signer une progression cette semaine. GDF Suez, avec UBS passé de "neutre" à "acheter" avec un objectif de cours maintenu à 28 euros, gagne 1,04% à 25,22 euros. Après des jours très agités pour les valeurs financières suite à la décision de l'Allemagne d'interdire les ventes à découvert sur les titres allemands du secteur (Deutsche Bank, Commerzbank, Allianz, Munich Re, Hannover Re...), la Société Générale s'offre le luxe d'un hausse sur la semaine : +0,13% à 35,29 euros.

 

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