La Bourse de Paris finit presque à l'équilibre grâce à Wall Street

Le CAC 40 signe une séance presque stable ce vendredi après un net rebond à Wall Street. La séance a été très volatile avec l'arrivée à échéance de trois grands contrats et options mensuels, trois "sorcières" comme le disent les experts.

Après sa forte baisse de la veille, le CAC 40 a finalement terminé quasiment à l'équilibre : - 0,05% à 3.431 points grâce à un net rebond à Wall Street. Les marchés sont restés toutefois fébriles, estimant que les Européens et, en particulier l'attelage franco-allemand, n'ont pas une vision commune de la stratégie à mener, tant pour lutter contre la spéculation que pour défendre l'euro. Même Deutsche Börse s'est désolidarisé de la décision du gouvernement allemand qui a mis le feu aux poudre: "Une interdiction des ventes à découvert peut dégrader la qualité du marché et accroître le coût des liquidités" a souligné l'opérateur de la Bourse de Francfort. Paris et Berlin ont toutefois essayé ce vendredi d'envoyer le message d'une meilleure coordination économique à l'avenir.

Cette séance de vendredi promettait d'être très volatile car elle était dite des "trois sorcières", avec l'arrivée à échéance de trois grands contrats et options sur indices qui peut générer beaucoup de volatilité.  Wall Street avait chuté jeudi soir (-3,6% sur le Dow Jones), surtout après l'annonce de  l'Espagne. C'est tout le débat qui secoue actuellement la zone euro et inquiète toute la planète, le marché européen représentant un énorme débouché, y compris pour les produits américains, chinois ou japonais. Ce vendredi matin, Tokyo, avait son tour, a piqué du nez.

Certaines cycliques, les valeurs qui sont indexées sur la croissance, souffrent encore, d'autant plus que l'Espagne a abaissé sa perspective de croissance jeudi soir en raison de l'impact de son plan ce rigueur, lancé pour réduire ses déficits publics. Saint-Gobain a perdu ainsi 1,44% à 31,06 euros.

Soitec a poursuivi sa chute après ses résultats jugés décevants. Le titre a reculé de 6,25% à 8,02 euros. La toujours volatile Technicolor a perdu 3,81% à 0,55 euro.

Grâce à une recommandation, UBS passant de "neutre" à "acheter" avec un objectif de cours maintenu à 28 euros, GDF Suez a gagné 1,6% à 25,15 euros.

Beaucoup de mouvements sur le compartiment automobile. Goldman Sachs réduit son objectif de cours sur l'équipementier Faurecia (filiale de PSA) de 24 à 23 euros et laisse sa recommandation "acheter" inchangée. Le titre, un temps parmi les plus fortes baisses du SBF 120, grimpe finalement de 2,85% à 12,29 euros. Goldman Sachs a relevé sa recommandation sur PSA Peugeot Citroën et Michelin à acheter contre neutre. L'objectif de cours de PSA est abaissé de 34 à 33 euros et celui de Michelin est relevé de 80 à 85 euros. Le titre Peugeot a cédé 0,13% à 18,81 euros, Michelin a reculé de 0,36% à 52,73 euros. Renault, de son côté, a accéléré de 0,88% à 28,78 euros après avoir été pourtant retiré de la liste des valeurs préférées par Goldman Sachs ("conviction buy list") mais avec une recommandation à l'achat maintenue mais un objectif de cours ramené brutalement de 64 à 50 euros.

PPR a plongé de 2,58% à 90,71 euros. Exane BNP Paribas a cependant relevé son objectif de cours de 102 à 103 euros en laissant inchangée sa recommandation à "neutre".

Parmi les rares valeurs à progresser, Alcatel-Lucent signe un très fort rebond : +5,23% à 1,97 euro. Le titre avait connu trois séances consécutives de baisse et perdu près d'un tiers de son cours depuis le 26 avril.

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