Le CAC 40 limite la casse grâce aux statistiques américaines

La Bourse de Paris, qui a chuté de près de 2,5% ce mardi retombant vers les 3.400 points en raison de nouvelles craintes sur la croissance mondiale, s'est redressée à la clôture. Comme Wall Street, le marché a été rassuré par de bonnes nouvelles venues des Etats-Unis.

Journée à deux vitesses à la Bourse de Paris. Une grande partie de la séance a été plombée par des statistiques mitigées sur l'activité économique chinoise, qui ont relancé les craintes sur un ralentissement de la croissance mondiale, ainsi que sur de nouvelles inquiétudes concernant les banques. Le CAC 40 plongeait à la mi-journée de près de 2,5% retombant vers les 3.400 points. Les indicateurs en zone euro n'avaient pas rassuré puisque l'indice des directeurs d'achat PMI manufacturier, qui mesure l'activité du secteur, a marqué le pas en mai pour s'établir à 55,8 points. Wall Street aussi ouvrait nettement dans le rouge.

Mais en milieu d'après-midi, deux indicateurs, l'ISM (le PMI américain) manufacturier et les dépenses de construction se sont révélés nettement supérieurs aux attentes. Du coup, les marchés se sont nettement redressés, le CAC 40 clôturant sur une petite baisse de 0,13% à 3.503,08 points.

Les inquiétudes sur la croissance pèsent tout de même sur les valeurs cycliques, les plus liées à la conjoncture. Vallourec cède 3,42% à 146,95 euros, signant ainsi la plus forte baisse du CAC 40. ArcelorMittal perd 2,45% à 24,28 euros et Technip 2,17% à 51,77 euros.

Un autre grand contributeur à la baisse du marché est le secteur financier. Le compartiment est attaqué alors que la Banque centrale européenne a prévenu que les banques en zone euro pourraient inscrire de nouvelles dépréciations d'ici la fin 2011. Société Générale cède 1,77% à 34,18 euros, Crédit Agricole 1,85% à 8,71 euros, Dexia 1,24% à 3,33 euros et BNP Paribas 0,7% à 45,97 euros.

L'assureur Axa abandonne 1,15% à 13,30 euros. Le groupe et National Australia Bank ont prolongé jusqu'au 15 juillet leur accord d'exclusivité portant sur le projet d'acquisition d'Axa Asia Pacific par NAB, afin de répondre aux exigences de l'autorité australienne de la concurrence. Par ailleurs, selon des informations de La Tribune, Axa et CNP seraient favoris pour le rachat de 50% du capital de la filiale d'assurance-vie de Barclays France, dont la valeur est estimée au total à environ 130 millions d'euros.

Le secteur automobile est également à la peine alors que le retournement du marché à la baisse se confirme. Soutenues sur les premiers mois de l'année par un effet prime à la casse, les ventes de voitures particulières neuves en France ont reculé de 11,5% en mai sur un an et en données brutes. PSA Peugeot Citröen accuse une baisse de 13,1%. Le titre du constructeur recule de 0,46% à 19,45 euros. En revanche, Renault voit ses ventes progresser de 13,8%. Mais le groupe n'en profite pas en Bourse puisque l'action lâche 1,75% à 28,87 euros. Le groupe automobile construit en ce moment une usine au Maroc dont l'investissement représenterait au moins 800 millions d'euros selon les Echos.

Cap Gemini signe à l'inverse la plus forte hausse du CAC 40 à 37,20 euros, en hausse de 1,74%. Le titre de la SSII profite du soutien de Goldman Sachs qui a réitéré son opinion à l'achat sur le dossier avec un objectif de cours relevé de 45 à 55 euros.

De son côté, Bouygues fait mieux que le marché et gagne 0,77% à 35,11 euros alors que le groupe doit publier ce soir après la clôture ses résultats du premier trimestre.

Quand les valeurs cycliques souffrent, le secteur défensif a, lui, les faveurs des investisseurs. Carrefour gagne 1,10% à 34,08 euros, GDF Suez 0,85% à 25,47 euros ou encore Essilor 0,56% à 46,71 euros.

Retour en grâce pour Nicox

Pour trouver des hausses significatives, il faut chercher hors CAC 40. Ainsi, Nicox grimpe de 4,74% à 3,36 euros dans de forts volumes puisque plus de 10% du capital a changé de mains. La valeur avait déjà bondi de plus de 20% la veille. Après les déboires venus de son médicament Naproxcinod, le laboratoire a fait état de résultats précliniques prometteurs de deux de ses candidats-médicaments (respectivement le NCX434 et le NCX 1236) dans les domaines de l'ophtalmologie et de la douleur.

Gascogne bondit aussi de 6,57% à 34,08 euros. Le principal acteur de la filière bois en France est entré en négociations exclusives en vue de céder Cenpac, sa filiale de distribution d'emballages aux entreprises, au groupe Raja, un des leaders européens de la distribution de fournitures et d'équipements d'emballage.

Eurotunnel est en petite baisse de 0,21%. Le gestionnaire du tunnel sous la Manche va racheter le troisième opérateur de fret britannique, GBRf, à Firstgroup.

Publicis, qui tient ce mardi son assemblée générale, ne bénéficie pas des propos de son patron Maurice Lévy au Wall Street Journal. L'action du groupe publicitaire se replie de 2,20% à 33,32 euros. Selon le président du directoire du groupe, le marché publicitaire américain donne des signes de reprise tandis que la situation reste contrastée en Europe, où seules la France et l'Allemagne se redressent.

Nouvelles pressions sur l'euro

Après avoir résisté en début de séance, le certificat d'investissement Areva recule de 1,23% à 348,80 euros. Le groupe public nucléaire a annoncé lundi l'acquisition d'un bloc de 49% du capital du fabricant allemand d'éoliennes Multibrid, dont il devient actionnaire à 100%. L'opération donne naissance à Areva Wind, une filiale dont l'activité sera consacrée à l'éolien offshore.

Enfin, on notera le fort repli de TF1 (-2,19% à 11,41 euros). La première chaîne a atteint en mai sa plus basse audience mensuelle, à 24% de part d'audience, tandis que les chaînes de la TNT gratuite ont enregistré un record, continuant de grignoter la part des chaînes historiques. M6 (Métropole Télévision) cède pour sa part 2,3% à 16,22 euros. L'audience de la chaîne est ressortie à 10,2% en mai, en perte d'un point sur un an.

Côté devises, l'euro a subi un nouveau coup de mou face au dollar pour tomber à un plus bas de quatre ans face au billet vert avant de se redresser et de s'échanger contre 1,2262 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en hausse. Le baril de WTI vaut 75,25 euros et le baril de Brent de la Mer du Nord 74,86 dollars.

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