Le CAC 40 rechute vers les 3.400 points

La Bourse de Paris entame le mois de juin sur une note à nouveau négative, après avoir cédé plus de 8% en mai. A mi-séance, le CAC 40 évolue en baisse de 2,45% à 3.422 points, plombé par le secteur bancaire et de nouvelles craintes sur l'économie.

Dans le sillage de statistiques mitigées sur l'activité économique chinoise, les craintes sur un ralentissement de la croissance mondiale plombent les marchés. A la Bourse de Paris, le CAC 40 reculait à 13h de 2,42% à 3.422,62 points, tandis que le Dax de Francfort cède 1,7% et le Footsie 100 de Londres 2%.

Les indicateurs en zone euro n'ont pas permis de rassurer puisque l'indice des directeurs d'achat PMI manufacturier, qui mesure l'activité du secteur, a marqué le pas en mai pour s'établir à 55,8 points. On attend en début d'après-midi l'indicateur ISM aux Etats-Unis. Mais les futures sur les marchés américains sont d'ores et déjà dans le rouge.

Les inquiétudes sur la croissance pèsent en premier lieu sur les valeurs cycliques, les plus liées à la conjoncture. ArcelorMittal plonge de 4,6% à 23,76 euros, Lafarge de 3,9% à 45,27 euros, Vallourec de 3,7% à 146,55 euros et Technip de 3,6% à 51,03 euros.

Mais le principal contributeur à la baisse du marché est encore à chercher du côté des valeurs financières, parmi les plus fortes pondérations au sein du CAC 40. Or, le compartiment est attaqué alors que la Banque centrale européenne a prévenu que les banques en zone euro pourraient inscrire de nouvelles dépréciations d'ici la fin 2011.

Lanterne rouge du CAC 40, Société Générale décroche de 5,2% à 33 euros. Crédit Agricole cède 4,25% à 8,50 euros, Dexia 4,4% à 3,23 euros et BNP Paribas 3,45% à 44,70 euros. Sur le SBF 120, Natixis plonge de 4,65% à 3,44 euros.

L'assureur Axa abandonne pour sa part 4,7% à 12,82 euros. Le groupe et National Australia Bank ont prolongé jusqu'au 15 juillet leur accord d'exclusivité portant sur le projet d'acquisition d'Axa Asia Pacific par NAB, afin de répondre aux exigences de l'autorité australienne de la concurrence. Par ailleurs, selon des informations de La Tribune, Axa et CNPP seraient favoris pour le rachat de 50% du capital de la filiale d'assurance-vie de Barclays France, dont la valeur est estimée au total à environ 130 millions d'euros.

Le secteur automobile est également à la peine alors que le retournement du marché à la baisse se confirme. Soutenues sur les premiers mois de l'année par un effet prime à la casse, les ventes de voitures particulières neuves en France ont reculé de 11,5% en mai sur un an et en données brutes. PSA Peugeot Citröen accuse une baisse de 13,1%. Le titre du constructeur recule de 3,6% à 18,83 euros.

En revanche, Renault voit ses ventes progresser de 13,8%. Mais le groupe n'en profite pas en Bourse puisque l'action lâche 4,3% à 28,13 euros. Le groupe automobile construit en ce moment une usine au Maroc dont l'investissement représenterait au moins 800 millions d'euros selon les Echos.

Les valeurs technologiques sont également mal orientées. Alcatel-Lucent perd 4,1% à 2,01 euros et STMicroelectronics 3,3% à 6,21 euros. Seul Cap Gemini s'en sort bien (-0,5% à 36,38 euros). Le titre de la SSII profite du soutien de Goldman Sachs qui a réitéré son opinion à l'achat sur le dossier avec un objectif de cours relevé de 45 à 55 euros.

De son côté, Bouygues évolue dans le sillage du marché et perd 2,6% à 33,96 euros alors que le groupe doit publier ce soir après la clôture ses résultats du premier trimestre.

Quand les valeurs cycliques souffrent, le secteur défensif a, lui, les faveurs des investisseurs. Carrefour ne recule que de 0,7% à 33,46 euros, GDF Suez de 1% à 25 euros ou encore Essilor de 1,2% à 45,87 euros.

Retour en grâce pour Nicox

Pour trouver des hausses significatives, il faut chercher hors CAC 40. Ainsi, Nicox grimpe de 5,8% à 3,39 euros dans de forts volumes puisque près de 7% du capital a changé de mains. La valeur avait déjà bondi de plus de 20% la veille. Après les déboires venus de son médicament Naproxcinod, le laboratoire a fait état de résultats précliniques prometteurs de deux de ses candidats-médicaments (respectivement le NCX434 et le NCX 1236) dans les domaines de l'ophtalmologie et de la douleur.

Gascogne bondit aussi de 6,3% à 34 euros. Le principal acteur de la filière bois en France est entré en négociations exclusives en vue de céder Cenpac, sa filiale de distribution d'emballages aux entreprises, au groupe Raja, un des leaders européens de la distribution de fournitures et d'équipements d'emballage.

Eurotunnel évolue pour sa part dans le rouge, sur un repli de 2,9% à 6,12 euros. Le gestionnaire du tunnel sous la Manche va racheter le troisième opérateur de fret britannique, GBRf, à Firstgroup.

Publicis, qui tient ce mardi son assemblée générale, ne bénéficie pas des propos de son patron Maurice Lévy au Wall Street Journal. L'action du groupe publicitaire se replie de 2,8% à 33,13 euros. Selon le président du directoire du groupe, le marché publicitaire américain donne des signes de reprise tandis que la situation reste contrastée en Europe, où seules la France et l'Allemagne se redressent.

Nouvelles pressions sur l'euro

Après avoir résisté en début de séance, le certificat d'investissement Areva recule de 2,5% à 344,35 euros. Le groupe public nucléaire a annoncé lundi l'acquisition d'un bloc de 49% du capital du fabricant allemand d'éoliennes Multibrid, dont il devient actionnaire à 100%. L'opération donne naissance à Areva Wind, une filiale dont l'activité sera consacrée à l'éolien offshore.

Enfin, on notera le fort repli de TF1 (-3,2% à 11,30 euros). La première chaîne a atteint en mai sa plus basse audience mensuelle, à 24% de part d'audience, tandis que les chaînes de la TNT gratuite ont enregistré un record, continuant de grignoter la part des chaînes historiques. M6 (Métropole Télévision) cède pour sa part 2,3% à 16,22 euros. L'audience de la chaîne est ressortie à 10,2% en mai, en perte d'un point sur un an.

Côté devises, l'euro subit un nouveau coup de mou face au dollar pour tomber à un plus bas de quatre ans face au billet vert. 1 euro s'échange contre 1,2135 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont aussi en forte baisse. Le baril de WTI vaut 72,08 euros et le baril de Brent de la Mer du Nord 71,95 dollars.

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