Wall Street résiste à la moindre croissance grâce aux valeurs bancaires

Les places américaines évolue en petite baisse ce vendredi, après la révision à la baisse de la croissance du premier trimestre. La hausse de l'indice de confiance des consommateurs et les valeurs bancaires soutiennent la tendance.

Wall Street hésite ce vendredi, au lendemain d'un net repli. D'un côté, la révision à la baisse de la croissance américaine au premier trimestre alimente les inquiétudes, déjà vivaces, sur la vigueur de la reprise. Mais de l'autre, le moral des ménages a progressé plus fortement que prévu, touchant son plus haut depuis plus deux ans. Et les valeurs bancaires soutiennent la tendance alors que le projet de réforme de la régulation financière sera moins pénalisant que redouté pour les grandes banques américaines.

Vers 17h10, le Dow Jones recule de 0,52% à 10.100 points, le Nasdaq perd 0,21% à 2.213 points et le S&P 500 cède 0,26% à 1.071 points.

Sur le front des statistiques, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre a été revue à la baisse, à 2,7% en rythme annualisé. Les économistes escomptaient une confirmation du +3% annoncé initialement par le département du Commerce. Les Etats-Unis enregistrent ainsi leur troisième trimestre consécutif de progression de l'activité mais l'ampleur de cette reprise reste incertaine. La Réserve fédérale a indiqué en début de semaine que la conjoncture actuelle était moins favorable à l'économie américaine.

Par ailleurs, la confiance des consommateurs américains a fortement progressé en juin, pour atteindre son plus haut niveau depuis janvier 2008. L'indice mesuré par l'Université du Michigan s'établi à 76, contre 73,6 en mai. En première estimation, il était ressorti à 75,5. Les économistes attendaient une confirme de ce chiffre. L'indice mesure les anticipations des ménages ont progressé plus modestement pour s'établir à 69,8 en juin contre 68,8 mai et 70,9 attendu par les analystes.

Du côté des valeurs, les grandes banques américaines s'affichent en hausse après l'accord au Congrès sur la réforme de la régulation financière. Les investisseurs saluent l'assouplissement de la "règle Volcker", visant à restreindre le trading pour compte propre des banques et à interdire ou tout le moins encadrer très strictement leur implication dans les fonds spéculatifs et les fonds de capital-investissement. Bank of America prend ainsi 1,40% à 15,23 dollars, JPMorgan progresse de 2,26% à 38,89 dollars et Citigroup gagne 1,59% à 3,84 dollars. Les banques d'investissement Goldman Sachs et Morgan Stanley s'adjugent respectivement 1,59% à 137,12 dollars et 1,28% à 24,57 dolllars.

A l'opposée, Research in Motion plonge de 7,66% à 54,09 dollars. Le concepteur du Blackberry a publié une progression de 35% de ses profits au titre de son premier trimestre, à 769 millions de dollars. Par action, cela représente 1,38 dollar, soit à peine quatre cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires est en revanche décevant: il a progressé de 24%, à 4,24 milliards de dollars alors que les marchés misaient sur des ventes de 4,35 milliards. Sur le trimestre, le groupe canadien, aussi coté à New York, a livré 11,2 millions d'appareils. C'est également moins bien qu'espéré. Côté perspectives, RIM estime que son chiffre d'affaires devrait être compris entre 4,4 et 4,6 milliards de dollars. Une estimation en ligne avec les attentes.

Oracle progresse de 2,84% à 22,85 dollars. L?éditeur de logiciels professionnels a fait état d?un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars pour le compte du quatrième trimestre de son exercice décalé. Il ressort à 60 cents par action et hors exceptionnels, là où les analystes misaient sur 54 cents. Son chiffre d?affaires a progressé de 40%, grâce notamment à l?acquisition de Sun MicroSystems en janvier, à 9,5 milliards de dollars. Ce niveau est conforme aux prévisions. Pour le trimestre en cours, Oracle a livré des estimations de ventes légèrement inférieures au consensus des marchés, misant sur un bond compris entre 44 et 48% de son chiffre d?affaires.

Toujours au chapitre des résultats, Accenture a engrangé 564 millions de dollars de profits au titre de son troisième trimestre. Le bénéfice par action (BPA) s?élève à 73 cents, soit quatre cents de mieux que les prévisions des analystes. Son chiffre d?affaires s?est établi à 5,6 milliards de dollars, supérieur aux attentes (5,5 milliards). Du coup, le titre s?envole de 6,52% à 40 dollars malgré des prévisions annuelles légèrement décevantes.

Enfin, KB Home plonge de 5,65% à 11,53 dollars. Le cinquième constructeur américain a perdu 31 millions de dollars entre mars et mai. Par action et hors exceptionnels, ce déficit ressort à 30 cents alors que les marchés tablaient sur une perte de 28 cents par titre. Ses revenus ont reculé de 3% à 374 millions de dollars, un niveau conforme aux estimations. Les investisseurs s'inquiètent en outre du repli de vente moyen des maisons.

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