La Bourse de Paris a perdu plus de 12% en six mois

Malgré son plongeon de la veille, la Bourse de Paris a peiné ce mercredi pour la dernière journée du premier semestre. A la clôture, le CAC 40 progresse légèrement de 0,29% à 3.442,89 points au terme d'une séance très volatile. Depuis le début de l'année, l'indice a chuté de 12,5%.

Après sa chute de 4% la veille, le CAC 40 a cherché des points d'équilibre et a eu du mal à en trouver. L'indice parisien parvient néanmoins à terminer ce premier semestre dans le vert, en hausse de 0,29% à 3.442,89 points. Reste que depuis le début de l'année, l'indice phare de la place parisienne affiche un repli de 12,54%. Et tout le monde se pose la question : que va-t-il se passer cet été en Bourse ?

Ce mercredi, le marché a évolué tout au long de la journée de façon erratique au gré des annonces contradictoires. Très hésitant en début de séance, les opérateurs ont d'abord bien accueilli l'opération à trois mois de la Banque centrale européenne (BCE) qui a alloué un montant record de 131,9 milliards d'euros de liquidités aux banques en zone euro. Cette opération survient un jour avant l'arrivée à échéance d'un prêt record de 442 milliards d'euros alloué il y a un an, une perspective qui avait chuté les valeurs bancaires la veille et avec les marchés.

Mais dans un contexte de craintes sur l'ampleur de la reprise économique, la déception venue des chiffres de l'emploi américain dans le secteur privé a douché l'appétit des investisseurs. Selon le cabinet de services aux entreprises ADP, le secteur privé américain a créé 13.000 emplois en juin, soit nettement moins que prévu. Les économistes anticipaient pour leur part 60.000 créations d'emplois. Ces annonces sont d'autant plus surveillées que les investisseurs attendent en fin de semaine le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.

En fin de séance, le marché a néanmoins relevé la tête à la faveur d'une autre statistique américaine. L'activité manufacturière a poursuivi sa croissance en juin dans la région du Midwest. L'indice PMI de Chicago est ressorti à 59,1 en juin, soit un peu mieux que prévu.

Sur le front des valeurs, la cote a été soutenue par le rebond du secteur financier. Crédit Agricole grimpe de 3,41% à 8,63 euros, BNP Paribas progresse de 2,33% à 44,77 euros et Société Générale de 1,48% à 34,30 euros. Il s'agit des trois plus fortes hausses du CAC 40.

En revanche, Dexia a évolué dans le sens contraire et termine lanterne rouge du CAC 40. L'action baisse de 2,07% à 2,88 euros. La banque franco-belge a annoncé être sortie complètement du mécanisme de garantie des États sur ses financements, mis en place en octobre 2008.

Autre secteur en forme, le compartiment automobile affiche de nettes progressions alors que l'analyste CA Chevreux a revu à la hausse ses prévisions 2010 pour le secteur. Michelin grimpe de 1,64% à 57,73 euros, Renault de 0,79% à 30,78 euros et Peugeot de 0,48% à 21,06 euros.

Egalement dans le vert, Sanofi-Aventis s'octroie 1,74% à 49,53 euros. Le groupe pharmaceutique a racheté la société américaine TargeGen pour quelque 560 millions de dollars (458,5 millions d'euros), une opération destinée à renforcer les positions du groupe pharmaceutique dans l'oncologie.

Autre soutien de la cote, Total a repris 0,56% à 36,96 euros alors qu'une décision de justice a contraint le groupe pétrolier à rouvrir sa raffinerie des Flandres près de Dunkerque.

Du côté des baisses, Veolia a de nouveau été délaissé. Le titre de la société de services à l'environnement abandonne 2,05% à 19,35 euros. Son concurrent Suez Environnement recule de 0,59% à 13,58 euros.

Accor lâche 2,02% à 38,25 euros. Dans une note, Credit Suisse a revu son conseil sur les groupes hôteliers européens. Par ailleurs, Edenred, la société de services prépayés issue de la séparation avec Accor va être introduite sur le marché vendredi.

ArcelorMittal fait toujours les frais des inquiétudes sur une éventuelle baisse de la demande chinoise en matières premières. L'action du sidérurgiste se replie de 1,89% à 22,35 euros.

Journée difficile également pour France Télécom. Le titre laisse 1,11% à 14,28 euros après l'abaissement de recommandation de Goldman Sachs qui n'est plus à l'achat sur la valeur. Le cours de l'opérateur télécoms est retombé à ses plus bas niveaux depuis 2002.

Côté devises, l'euro revient sur le seuil de 1,23 dollar. 1 euro vaut 1,2293 dollar.

Enfin, sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en légère hausse après la publication d'une baisse plus forte que prévu des stocks hebdomadaires américains. Le baril de WTI s'échange contre 76,17 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 75,59 dollars.

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