La Bourse de Paris repart à la baisse

Après son fort rebond technique de la veille, le marché parisien consolide ses positions. Les inquiétudes sur la croissance persistent mais le secteur bancaire profite d'informations sur les "stress tests" et permet au CAC 40 de réduire ses pertes.

Le net rebond de mardi (+2,7%) n'aura pas fait long feu. A la Bourse de Paris, le CAC 40 reculait à 14h45 de 0,44% à 3.408,13 points, réduisant toutefois ses pertes après avoir touché un plus bas en séance à 3.361,18 points.

Le marché a été rassuré par des précisions concernant les "stress tests" des banques européennes et la prise en considération du risque souverain. Selon l'agence Reuters, les tests de résistance n'inclueront pas de décote sur les emprunts souverains allemands tandis les emprunts français pourraient éventuellement être décotés, mais de manière très limitée. Il en sera autrement des emprunts souverains du Portugal, de l'Italie, de l'Espagne, de la Grèce et de l'Irlande, dont certains subiront une décote à deux chiffres. 

Ces informations ont permis aux valeurs bancaires de se redresser, tirant ainsi l'ensemble de la cote. Société Générale bondit de 3,8% à 36,42 euros et prend la tête du CAC 40. Dexia avance de 1,6% à 2,88 euros, Crédit Agricole de 1,7% à 8,74 euros et BNP Paribas de 0,8% à 45,67 euros.

Néanmoins, les craintes sur un ralentissement de l'économie restent présentes. Du coup, les valeurs cycliques sont à la peine et notamment le secteur de la construction. Le compartiment est affecté par les prévisions pessimistes délivrées par l'irlandais CRH, le principal distributeur européen de matériaux de construction. Ce dernier a annoncé que ses performances semestrielles seraient inférieures aux attentes.

Lanterne rouge du CAC 40, Lafarge décroche de 3,1% à 40,28 euros alors que le groupe a placé une émission obligataire de 550 millions de dollars. Dans son sillage, Bouygues recule de 1,9% à 30,98 euros, Saint-Gobain de 1,1% à 30,55 euros et Vinci de 0,5% à 34,47 euros.

Les prises de profit touchent également les valeurs liées aux matières premières, parmi les gagnantes du rebond de la veille. ArcelorMittal abandonne 1,3% à 22,28 euros, Technip baisse de 1,1% à 47,05 euros, Total de 0,25% à 36,54 euros et Vallourec de 0,2% à 146,70 euros.

A l'inverse, Accor reprend enfin des couleurs après plusieurs séances difficiles liées à la scission des activités de services et la mise sur le marché d'Edenred. Le titre du groupe hôtelier progresse de 1,9% à 23,21 euros alors qu'Oddo est passé à l'achat. La valeur profite aussi de l'actualité du groupe qui a confirmé ce mercredi matin qu'il cédait le contrôle de ses activités de restauration à bord des trains de la Compagnie des Wagons-Lits à la société française Newrest. Accor conservera dans un premier temps 40% du capital mais le contrat comporte une option qui lui permet de sortir totalement de son ancienne filiale à partir de 2013.

Par ailleurs, le groupe de casinos Lucien Barrière, détenu à 49% par Accor et 51% par la famille Desseigne-Barrièrea a annoncé l'enregistrement de son document de base par l'Autorité des marchés financiers (AMF), première étape du processus de son introduction en Bourse. Si la mise sur le marché se confirme, elle pourrait se faire avant la fin de l'année.

Peugeot se distingue également avec une hausse de 1,4% à 21,84 euros. Le constructeur automobile a vu ses ventes mondiales progresser de 16,9% au premier semestre avec une part de marché à 14,6% en Europe, en hausse d'un point comparé au premier semestre 2009. Le groupe confirme anticiper une baisse des marchés automobiles en Europe de l'ordre de 9% sur l'année.

Dans son sillage, son concurrent Renault, qui doit annoncer demain ses ventes mondiales semestrielles, prend 1% à 31,44 euros.

EADS (+0,6% à 16,46 euros) résiste à la fermeté de l'euro grâce à un relèvement de l'objectif de cours de Citigroup (de 18,50 à 22,50 euros), qui est resté à l'achat sur le titre.

Sur le SBF 120, Iliad bondit de 3% à 66,82 euros grâce à un relèvement de recommandation d'Exane BNP Paribas.

En revanche, Sodexo peine à convaincre le marché. Le titre du groupe de restauration collective évolue à l'équilibre (-0,01%) à 47,59 euros après avoir pourtant relevé ses objectifs 2009-2010 à l'issue des neuf premiers mois de son exercice.

Il n'y a pas vraiment plus d'enthousiasme autour d'Air France-KLM (+0,4% à 9,85 euros). La compagnie aérienne a fait état d'une hausse de 4,7% de son trafic de passagers au mois de juin, une augmentation de 0,8% du trafic de cargo et une amélioration du coefficient d'occupation passagers de 3,5 points, à 83,8%.

Enfin côté devises, l'euro se maintient au-dessus de 1,25 dollar. 1 euro vaut 1,2580 dollar. Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 72,75 dollars et le baril de Brent contre 72,37 dollars.

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