La Bourse de Paris regagne plus de 3% sur la semaine

Dans l'attente des "stress tests", le CAC 40 a profité d'une semaine rythmée par les publications de résultats d'entreprises pour reprendre de la hauteur.

La semaine sur les marchés était placée sous le signe de l'attente avant la publication ce vendredi des "stress tests" des banques européennes. Les investisseurs ont eu néanmoins de quoi s'occuper alors que la saison de publications de résultats bat son plein outre-atlantique.

Et la foule d'annonces en provenance des entreprises a été plutôt bien digérée puisque le CAC 40 affiche un rebond hebdomadaire de 3,05% pour renouer avec les 3.600 points (3.607,05 points à la clôture vendredi soir).

Après une série de cinq séances consécutives de baisse, le marché est reparti de l'avant mercredi (+0,75%) pour signer surtout un fort rebond jeudi (+3,05%). Il s'agissait alors de sa plus forte hausse quotidienne depuis le 27 mai dernier.

Quand la macroéconomie l'avait emporté sur la micro la semaine dernière, le match s'est donc cette fois renversé. Malgré quelques déceptions sur les résultats, notamment dans le secteur technologique (IBM, Texas Instrument), l'actualité des entreprises a porté les marchés permettant de compenser le vrai bémol de la semaine, à savoir les propos peu encourageants de patron de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, sur l'économie américaine.

Entendu devant la commission bancaire du Sénat, le président de la Fed a fait part de perspectives "inhabituellement incertaines" pour la croissance, n'excluant pas de nouvelles mesures de relance.

Sur le front des valeurs, la cote parisienne a vu plusieurs entreprises faire le point sur leur activité. Technip grimpe ainsi sur la semaine de 9,8%, signant derrière ArcelorMittal (+11,3%) la plus forte progression du CAC. La société parapétrolière a fait état d'un bénéfice net supérieur aux attentes.

Les résultats d'Unibail-Rodamco ont aussi été très bien accueillis (+9,6% sur les cinq dernières séances). Belle semaine aussi pour Accor (+9,6%) qui a séduit avec la publication d'un bon chiffre d'affaires pour son ancienne branche services Edenred et pour ses activités d'hôtellerie.

De son côté, EADS profite d'un bilan très positif au salon de l'aéronautique de Farnborough (+9,7% sur la semaine). Sa filiale Airbus y a décroché 255 commandes pour 28 milliards de dollars au prix catalogue.

Le luxe s'est distingué, PPR gagnant 5,3% et LVMH 5,1% sur les cinq dernières séances. Les deux valeurs ont profité des annonces de leur concurrent Hermès (+9,1%) qui a fait état de ventes supérieures aux attentes au premier semestre.

Comme le démontre la progression de l'indice vedette CAC 40 sur la semaine, les marchés se sont montrés plutôt confiants sur les banques avant la publication des tests de résistance. Les valeurs bancaires affichent ainsi un bilan hebdomadaire positif. BNP Paribas progresse de 5,9%, Dexia de 5,3%, Crédit Agricole de 4,7% et Société Générale de 4,7%.

A l'inverse, dans le sillage des annonces de résultats décevantes dans le secteur des technologies, le compartiment a souffert en Bourse. STMicroelectronics recule de 3% sur la semaine, Cap Gemini de 2,4% et Alcatel-Lucent de 1,2%.

Le plus fort repli hebdomadaire du CAC 40 est signé Sanofi-aventis (-4,5%). Le groupe pharmaceutique a reçu un véritable coup dur en fin de semaine avec l'autorisation de commercialisation sur le marché américain du générique de Novartis à son médicament vedette, le Lovenox.

Semaine dans le rouge également pour Pernod Ricard (-1,8%). Le géant français des spiritueux, qui faisait le point sur son activité, a déçu sur la croissance de ses ventes au dernier trimestre.

Hors CAC 40, la semaine a été particulièrement difficile pour trois valeurs qui affichent des plongeons de plus de 20%. Hi Media décroche ainsi de 25,3% alors que l'agence de médias a lancé un avertissement sur ses résultats.

Audika s'est effondré de 22,2% après la publication d'un chiffre d'affaires en baisse au deuxième trimestre et de perspectives pessimistes.

Nicox chute pour sa part de 20,8% alors que la FDA, l'autorité américaine des médicaments, a retoqué le médicament vedette du laboratoire, le Naproxcinod.

Enfin, Biomérieux a aussi inquiété (-10,9% sur la semaine), le spécialiste de diagnostic in vitro ayant abaissé son objectif annuel de croissance organique de son chiffre d'affaires.

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