A 12h50, le CAC 40 reculait de 0,15% à 3.756,86 points. A l'image de la veille, la séance est à nouveau très erratique.

Le marché a d'abord rebondi en ouverture dans la foulée d'un indicateur positif sur l'activité manufacturière en Chine. Repassé dans le rouge, il est ensuite reparti à la hausse à la faveur d'un bon indice sur le sentiment économique en zone euro, en progression pour le mois de septembre.

Mais les craintes sur la vigueur de la reprise économique mondiale pèsent encore sur l'appétit des investisseurs, alors que dans le même temps les inquiétudes sur les dettes souveraines ressurgissent. Le marché reste donc très nerveux avant de nombreux indicateurs macroéconomiques attendus en fin de semaine.

VALEURS EN BAISSE

Le secteur bancaire est le principal contributeur au repli de la cote. Plus forte baisse du CAC 40, Société Générale se replie de 1,7% à 43,97 euros. Des rumeurs de marché évoquent le besoin pour la banque d'une augmentation de capital de plusieurs milliards d'euros afin de répondre aux exigences de Bâle III. Lors d'une journée investisseurs ce mercredi, le PDG de la Soc Gen, Frédéric Oudéa a affirmé pour sa part que la banque fera face à ces nouvelles exigences en économisant sur ses profits.

La concurrente BNP Paribas est aussi mal orientée, avec un repli de 1,6% à 53,53 euros. Natixis abandonne 1,3% à 4,30 euros et Crédit Agricole 0,5% à 12,01 euros. Le secteur est affecté par les craintes autour de la dette irlandaise et du sauvetage de la banque Anglo Irish.

Alcatel-Lucent subit des prises de bénéfices (-1,4% à 2,49 euros) après un beau rally boursier.

Les valeurs automobiles évoluent dans le rouge à quelques jours de l'ouverture du salon mondial de l'automobile de Paris, grand rendez vous pour le secteur. Peugeot recule de 1,3% à 24,68 euros. Comme l'affirme La Tribune, le constructeur va annoncer cet après-midi un renforcement de ses accors avec Ford.

Renault recule de 0,2% à 36,83 euros. Le PDG du groupe, Carlos Ghosn s'est dit ouvert à un rapprochement avec General Motors.

Toujours dans le secteur automobile, Michelin ne parvient pas à rebondir malgré son plongeon de 10% la veille. Le titre du groupe de pneumatique abandonne encore 0,1% à 58,53 euros.

De son côté, EADS souffre d'un euro à plus de 1,36 dollar et cède 1,2% à 18,81 euros.

VALEURS EN HAUSSE

En tête de l'indice, Axa se distingue avec un bond de 2,4% à 13,14 euros.

Technip prend 1,5% à 58,83 euros dans le sillage de la hausse des cours du pétrole. Vallourec avance aussi de 1,3% à 74,33 euros. Le fabricant de tubes pour l'industrie sans soudures a annoncé un investissement dans l'énergie nucléaire en Chine avec la construction d'une usine de production de tubes pour générateurs de vapeur à Nansha dans le sud-est du pays.

Alstom (+1,2% à 37,56 euros) profite de rachats à bon compte alors que le groupe industriel s'est lancé dans la course à un gros contrat énergétique en Pologne.

Accor se reprend avec une hausse de 1,1% à 26,62 euros. Le groupe doit introduire sa filiale de casinos Lucien Barrière en Bourse vendredi. Le prix de la mise sur le marché pourrait se faire dans le bas de la fourchette à 16,10 euros par action.

France Télécom (+0,6% à 16,16 euros) bénéficie pour sa part d'un relèvement de recommandation d'Exane BNP Paribas.

HORS CAC 40

Dexia grimpe de 3,8% à 3,24 euros. Selon des informations de presse, un rapprochement entre la banque franco-belge et La Banque postale serait à l'étude. Cette opération interviendrait alors que la CDC, qui détient 17,6% du capital de Dexia, prévoit d'injecter 1,5 milliard d'euros dans La Poste.

Alten avance de 1,2% à 22,89 euros. Le groupe de conseils en technologies a fait état d'une forte amélioration de sa rentabilité au premier semestre, tirée notamment par la reprise de l'activité dans l'aéronautique et l'automobile.

A l'inverse, le marché apprécie moins les chiffres délivrés par Neopost (-2,6% à 54,05 euros). Le groupe de traitement de courrier a fait état d'un bénéfice net en baisse de 5,1% au premier semestre et inférieur aux attentes. Il a néanmoins confirmé ses objectifs 2010.

La cotation de SeLoger.com a repris en baisse de 1,1% à 37,10 euros après le dépôt officiel la veille de l'offre d'Axel Springer. Le conseil de surveillance de Seloger.com a réitéré son rejet de l'offre.

DEVISES ET PETROLE

L'euro évolue à plus de 1,36 dollar pour un euro (1,3609 dollar) en raison d'un accès de faiblesse du billet vert. Il s'agit de ses plus hauts niveaux depuis six mois.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en hausse. Le baril de WTI s'échange contre 76,45 dollars et le baril de Brent contre 78,98 dollars.