Les résultats de JPMorgan et d'Intel ont permis à Wall Street de se rapprocher de son plus haut niveau de l'année. Alors que le bal des publications ne fait que commencer, les performances trimestrielles des deux groupes ont rassuré les investisseurs, qui doutaient de la vigueur du marché de l'informatique et de la capacité des grandes banques américaines à accroitre leurs profits. Mais les deux groupes ont terminé dans le rouge, Intel étant victime de prises de bénéfices et JPMorgan de la prudence dont elle a fait preuve dans ses perspectives.

A la clôture, le Dow Jones gagne 0,69% à 11.096 points, le Nasdaq progresse de 0,96% à 2.441 points et le S&P 500 s'adjuge 0,71% à 1.178 points.

Bien orientée dans les échanges d'avant Bourse, JPMorgan recule de 1,39% à 39,84 dollars. La deuxième banque américaine par les actifs a publié un bénéfice net de 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre, soit une progression de 23% sur un an. L'établissement a notamment profité d'une diminution des pertes sur créances dans la banque de détail et les cartes de crédit. Par action, cela représente 1,01dollar, contre 90 cents attendus par les investisseurs. En revanche, le Produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, est tout juste conforme aux attentes. Il a reculé de 11% sur la période, tombant à 23,8 milliards de dollars. De plus, son directeur général s'est montré prudent sur les perspectives, alors que l'activité des clients de la banque d'investissement reste atone en raison des incertitudes pensant sur la conjoncture.

Intel chute de2,68% à 19,24 dollars, après avoir pourtant fait état de prévisions solides pour le quatrième trimestre. Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs attend un chiffre d'affaires record sur la période, compris entre 11 et 11,8 milliard de dollars, là où le consensus table sur des ventes de 11,3 milliard. Au deuxième trimestre, Intel a dégagé 2,96 milliards de dollars de profits pour un chiffre d'affaires de 11,1 milliards, son plus haut niveau historique. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des marchés. Le bénéfice par action ressort en effet à 53 cents alors que les analystes tablaient sur 50 cents. Ces derniers escomptaient par ailleurs des revenus de 10,99 milliards de dollars sur la période.

Apple dépasse pour la première fois la barre des 300 dollars, profitant notamment de la bonne tenue de l'ensemble des valeurs technologiques. Le titre progresse de 0,54% à 300,14 dollars. Porté par le succès de l'ensemble de ses produits, le groupe à la pomme n'en finit plus d'affoler les compteurs: depuis le début de l'année, le titre s'est envolé de plus de 40%. Dans le même temps, le Nasdaq n'a progressé que de 7%. Fin septembre, Apple est devenu la deuxième capitalisation boursière mondiale, derrière son compatriote Exxon Mobil.

Wal-Mart cède 0,19% à 53,82 dollars après avoir indiqué que ses ventes devraient progresser aux Etats-Unis au quatrième trimestre. Le leader mondial de la distribution reste sur cinq trimestres consécutifs de repli du chiffre d'affaires de ses grande surface américains, à nombre comparable. Le groupe est notamment victime d'une concurrence acrrue sur le secteur du hard discount.

Enfin, Chevron abandonne 0,20% à 83,67 dollars. La deuxième compagnie pétrolière américaine a averti mardi soir que ses résultats du troisième trimestre seraient inférieurs à ceux du trimestre précédent. Le groupe met en avant l'affaiblissement du dollar et le moratoire sur les forages en eaux profondes, suspendu mardi par l'administration Obama. Au deuxième trimestre, Chevron avait engrangé 5,4 milliards de dollars de profits, trois fois plus que l'année précédente. Le groupe publiera ses performances trimestrielles à la fin du mois d'octobre.