Wall Street reste prudente en attendant les mesures de la Fed

Les places américaines évoluent sans grande direction, après des statistiques macro-économiques conformes aux attentes et des résultats d'entreprises mitigés.

Wall Street reste à nouveau prudente ce vendredi. Les statistiques macro-économiques du jour (PIB et confiance des consommateurs), conformes aux attentes, n'ont pas donné de nouvelle impulsion aux marchés américains. Tout comme les résultats mitigés d'entreprises. Les opérateurs attendent désormais l'issue des élections de mi-mandat, qui se dérouleront ce mardi, et l'annonce mercredi prochain des mesures de soutien à l'économie que devraient metre en place la Réserve fédérale.

Vers 16h05, le Dow Jones perdait 0,09% à 11.104 points, le S&P 500 reculait de 0,08% à 1.183 points et le Nasdaq progressait de 0,15% à 2.511 points.

Sur le front des statistiques, le Produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2% en rythme annuel au troisième trimestre, contre +1,7% lors des trois mois précédents. Cette légère accélération avait été anticipée par les économistes, qui tablaient sur une hausse de 2% de l?activité. Elle est notamment due à la progression de 2,6% de la consommation des ménages, au plus haut depuis le quatrième trimestre 2006 et qui a contribué à hauteur de 1,8 point à la croissance du PIB.

Par ailleurs, l'indice de confiance des consommateurs, mesuré par l'Université du Michigan, a été revu à la baisse. Il est ressorti à 67,7 pour le mois d'octobre alors que la première estimation avait été de 67,9. Les économistes anticipaient un indice de 68. En septembre, le moral des ménages avait été légèrement supérieur (68,2).

Enfin, la croissance de l'activité économique dans la région de Chicago s'est également accélérée en octobre. L'indice PMI des directeurs d'achats de la région est ressorti à 60,6 en octobre contre 60,4 en septembre, alors qu'il n'était attendu qu'à 58. Un indice de 50 marque la frontière entre une progression et une contraction de l'activité.

Du côté des valeurs, Microsoft bondit de 1,60% à 26,70 dollars. Le premier éditeur mondial de logiciels a fait état ce jeudi soir d'un bond de 51% de son bénéfice net au titre du premier trimestre de son nouvel exercice, à 5,41 milliards de dollars. Aidé notamment par les ventes de la nouvelle version de sa suite bureautique Office, la firme de Remond a enregistré une progression de 25% de son chiffre d'affaires sur la période. Il atteint ainsi 16,2 milliards de dollars. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des marchés. Le bénéfice par action ressort en effet à 62 cents, là où le consensus ne tablait que sur 55 cents. Et les analystes escomptaient un chiffre d'affaires de 15,8 milliards de dollars.

Chevron recule de 1,92% à 82,82 dollars après avoir publié des résultats décevants. La deuxième compagnie pétrolière américaine a accusé une légère baisse de ses profits au troisième trimestre, à 3,8 milliards de dollars. Par action, cela représente 1,87 dollar alors que les investisseurs attendaient 2,15 dollars. Son chiffre d'affaires a pourtant progressé de 7%, à 49,7 milliards de dollars, légèrement supérieurs aux prévisions (49,4 milliards). Mais Chevron a été pénalisé par une hausse de ses coûts.

Forte baisse également pour Halliburton, qui se replie encore de 2,11% à 31,01 dollars. Jeudi, le titre avait clôturé sur une chute de 8%. Le groupe de services pétroliers est mis en cause dans l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizons le 20 avril, qui a causé l'immense marée noire dans le Golfe du Mexique. Pour la commission spéciale d'enquête, Halliburton et le britannique BP connaissaient les risques liés au ciment qu'ils ont injecté dans le puits. Le groupe américain a simplement reconnu ce vendredi ne pas avoir effectué un test important sur ce ciment.

Enfin, Merck cède 1,73% à 36,30 dollars en raison d'un chiffre d'affaires légèrement inférieur au consensus des marchés. Les ventes du laboratoire pharmaceutique ne se sont élevées qu'à 11,1 milliards d'euros, contre 11,2 milliards attendus. Ses profits ont par ailleurs plongé de 89% sur la période, à 372 millions de dollars. Le groupe a été pénalisé par une charge exceptionnelle liée à l'acquisition de son concurrent Schering-Plough. Hors exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 85 cents, soit 3 cents de mieux que les prévisions.

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