Poweo arrête la production d'électricité et s'envole en Bourse

Dans la perspective de la loi NOME, Poweo a annoncé ce mercredi qu'il allait céder ses activités de production à son actionnaire de référence, l'autrichien Verbund. Les investisseurs apprécient.
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Le fournisseur alternatif d'énergie Poweo annonce ce mercredi qu'il se désengage de ses activités de production et vend ses actifs pour 120 millions d'euros à son actionnaire historique depuis 2006, l'autrichien Verbund. Cette décision, arrêtée mardi par le Conseil d'administration du groupe, fait suite à l'étude, depuis plusieurs semaines, de différentes options stratégiques après le vote récent de la loi NOME (nouvelle organisation du marché de l'électricité). Les décrets d'application, qui devraient être publiés au cours des prochains mois, détermineront les conditions dans lesquelles l'entreprise pourra envisager la poursuite de ses activités de commercialisation.

Les investisseurs apprécient cette décision. En Bourse, le titre s'est apprécié jusqu'à 12 % dans les premiers échange et progresse encore de plus de 8 %, ce matin.

Les ressources dégagées par cette cession doivent permettre de dégager les ressources financières nécessaires à la continuité d'exploitation du groupe. Ce dernier bénéficie jusqu'au 30 juin 2013 d'une option de rachat de ses actifs à un prix identique, dans le cas où cela serait justifié par les nouvelles conditions réglementaires ou de marché. En cas de non exercice de cette option, l'accord prévoit un éventuel complément au prix initial sur la base de la juste valeur de marché de Poweo Production à la date considérée.

Les 120 millions d'euros générés par la cession de ces actifs correspondent à la valeur nette comptable des 60 % de Poweo Production que Verbund ne possédait pas encore, et qui recouvrent l'ensemble des actifs de production d'électricité du groupe, des centrales thermiques à cycle combiné au gaz naturel en service ou en construction, ainsi que des actifs de sa branche Energies Renouvelables, ces derniers représentant une capacité de production installée de 105 MW.

La loi NOME prévoit que EDF cède une partie de sa production nucléaire aux autres acteurs du marché à un prix inférieur à celui du marché, et vise à rétablir une libre concurrence parmi les acteurs français de l'énergie. Mais Poweo justifie sa décision par le fait que "la loi NOME ne favorise plus le modèle d'opérateur intégré combinant la production et la commercialisation d'énergie. Le rapport remis en avril par la Commission Champsaur considérait pourtant que les nouveaux entrants qui investissaient dans la production d'électricité devaient se voir octroyer un avantage supplémentaire en termes de conditions d'acquisition d'électricité d'origine nucléaire, indispensable pour la compétitivité de leurs offres commerciales ; ce schéma n'a toutefois pas été retenu dans la loi NOME."
 

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Commentaires 2
à écrit le 22/12/2010 à 13:35
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poweo ne va plus rien produire juste acheter et vendre donc prelever sa marge en ne servant a rien comme les intermediaires dans l'agriculture quand va t on interdire ces activités parasites!

le 22/12/2010 à 15:24
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Donnons-leur directement de l'argent, non ? ça irait plus vite ... C'est ça que la constitution européenne appelle la concurrence "libre et non faussée" ...

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