Le London Stock Exchange rachète la Bourse de Toronto

Le London Stock Exchange a confirmé ce mercredi matin le rachat de son homologue canadien TMX Group, propriétaire de la Bourse de Toronto. Cette opération, qui donnera naissance à un groupe capitalisant 5 milliards d'euros, s'inscrit dans un mouvement plus générale de concentration des opérateurs de marché.
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Le London Stock Exchange a confirmé mercredi le rachat de son homologue canadien TMX Group, propriétaire de la Bourse de Toronto . Le nouvel ensemble sera une place importante de cotation des valeurs minières, mais risque toutefois de susciter une opposition politique au Canada.

La transaction, qui valorise TMX à 3,2 milliards de dollars sur la base des cours de clôture de mardi (2,34 milliards d'euros), a été approuvée à l'unanimité par les deux conseils d'administration. Les actionnaires de TMX recevront 2,9963 actions pour chaque action TMX. Les actionnaires du LSE détiendront 55% du nouvel ensemble.

Le groupe issu de la fusion, dont la capitalisation boursière serait supérieure à 4,3 milliards de livres (6,9 milliards de dollars, plus de 5 milliards d'euros), sera coté sur les deux places boursières. Les synergies de coûts tirées de cette fusion sont estimées à 35 millions de livres ou 56 millions de dollars canadiens dès la deuxième année.

Cette annonce intervient alors que le Singapore Exchange tente de mener à bien son offre de rachat de 7,8 milliards de dollars d'ASX, l'opérateur de la Bourse australienne, opération qui rencontre une vive opposition en Australie. La transaction entre le LSE et TMX pourrait à son tour rencontrer des obstacles au Canada, où les rachats de grands groupes locaux par des sociétés étrangères sont devenus des sujets politiques sensibles.

En novembre, le gouvernement conservateur a empêché l'australien BHP Billiton de racheter le canadien Potash pour 39 milliards de dollars, en raison de la vive opposition politique rencontrée au Saskatchewan, province d'origine du groupe.

Quelques-uns des plus grands groupes miniers du monde sont cotés au LSE tandis que la Bourse de Toronto recense une large part des grandes sociétés aurifères. Bon nombre de petites valeurs minières sont également cotés sur les deux plates-formes. Les cours des sociétés liées aux matières premières ont fortement progressé l'an passé dans le sillage de la hausse généralisée de ces produits de base.

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