Le CAC 40 limite son recul, soutenu par les fusions-acquisitions

L'indice vedette de la place parisienne a oscillé tout au long de la séance autour de son cours de clôture de vendredi, soutenu par la dynamique des fusions-acquisitions. Le recul des valeurs bancaires a néanmoins pesé sur la tendance en fin de journée.
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Après sa forte hausse de vendredi (+1,64 %), la Bourse de Paris soutenue par les fusions acquisitions annoncées ce week end et ce lundi a oscillé autour de ses niveaux de clôture, vendredi soir, avant d'accentuer ses pertes sous la pression des valeurs bancaires. Le CAC 40 a finalement conclu la séance sur un repli de 0,29 % à 4.042,92 points.

Une tendance baissière qui s'incrit en définitive en contraste des bonnes nouvelles annoncées ce jour en matière de fusions-acquisitions. Si celles-ci auraient du dynamiser le marché, il n'en fut rien. La prudence est restée de mise dans les rangs des investisseurs. En témoigne le faible niveau d'activité : moins de 2,78 milliards d'euros ont été échangés sur l'indice parisien. Et pour cause : une fois de plus les investisseurs font preuve d'un certain attentisme en perspective de la hausse des taux de la BCE et de la Banque d'Angleterre, prévue pour jeudi.

Par ailleurs, alors que le CAC 40 a retrouvé ses niveaux de début mars, effaçant la crise nippone à la faveur de deux semaines consécutives de hausse, les investisseurs semblent vouloir marquer une pause. D'autant que les problèmes portugais et irlandais, revenus la semaine dernière sur le devant de la scène économique européenne, ont connu un nouveau rebondissement lundi avec la dégradation par Fitch de la note souveraine portugaise de trois crans, la ramenant au dernier seuil avant la catégorie "spéculative".

Et s'il n'y avait que cela. Parallèlement, le baril de Brent de la Mer du Nord a pour la première fois depuis août 2008 touché les 120 dollars, sur fond de poursuite des troubles dans les pays du Moyen Orient.

Malgré ce déluge de mauvaises nouvelles, le marché a finalement bien résisté à la faveur des fusions-acquisitions. Pèle-mêle : l'OPA amicale de Solvay sur Rhodia, le rachat des minoritaires de SFR par Vivendi, celui de l'américain Hypercom par Ingénico, et enfin la finalisation de celui de Pages Jaunes sur « A vendre A louer ».

Valeurs en Hausse

Deuxième plus forte hausse du CAC 40, Alstom a gagné 1,70 % après l'annonce de la signature d'un contrat de 650 millions d'euros en Malaisie. Le groupe français fournira les équipements clés pour la construction d'une centrale à charbon.

Vivendi (+0,58 %) a annoncé dimanche soir le rachat de la participation de 44% du groupe britannique Vodafone dans l'opérateur mobile SFR pour un montant total de 7,95 milliards d'euros. Dans le sillage de cette annonce, l'agence de notation Fitch a confirmé sa notation à long terme du groupe. Elle indique que le groupe bénéficiera d'une meilleur circulation du cash de sa filiale.

France Telecom est resté stable à (+ 0,09%). L'opérateur télécoms marocain Meditel, dont France Télécom détient 40% du capital, a enregistré un bond de 126% de son bénéfice net l'an dernier grâce à l'élargissement de sa clientèle, a rapporté vendredi l'agence de presse officielle MAP.

Valeurs en Baisse

Principal contributeur à la baisse du CAC 40, le secteur bancaire a pâti de la dégradation de la note souveraine du Portugal par Fitch. Société Générale a plié de 2,77 %, Crédit Agricole de 2,17 %, BNP Paribas de 1,31 % et Natixis de 0,93 %.

Total a perdu 0,50 % alors que le groupe a confirmé que sa production au Gabon est interrompue depuis vendredi par un mouvement de grève à l'appel de l'ONEP, organisation nationale gabonaise des employés du pétrole.

Sanofi-Aventis (-0,24 %) a annoncé la clôture de son offre sur Genzyme qui lui a permis de récolter 84,6% des actions de la biotech américaine avec une proposition à 74 dollars et un certificat de valeur conditionnelle (CVC) par titre. La réouverture de l'offre court jusqu'au 7 avril à 18 heures (heure de New York) pour permettre aux actionnaires restants d'apporter leurs titres.

Essilor International a terminé la séance inchangé à 53 euros.  Le groupe a annoncé vouloir réaliser au moins autant d'acquisitions cette année qu'en 2010, lorsqu'il avait signé 27 opérations, mais exclut de racheter l'un de ses deux grands concurrents, Hoya ou Carl Zeiss, a déclaré à La Tribune son directeur général Hubert Sagnières.

Hors CAC

Rhodia s'est envolé de 48,16%. Le groupe belge Solvay a annoncé qu'il lancera une offre amicale en cash sur Rhodia de 31,60 euros par action, valorisant le groupe à 3,4 milliards d'euros. Il anticipe des synergies de coûts annuelles de 250 millions d'euros dans les trois ans et compte boucler son offre d'ici la fin août 2011.

Pages Jaunes (+2,04 %) a annoncé lundi l'acquisition de 100% de la société A Vendre A Louer auprès de PriceMinister. Le groupe ajoute qu'ainsi, il "renforce sa position dans le top 3 du marché des annonces immobilières sur Internet en France".

Ingenico (+3,56 %) a annoncé qu'il rachetait les activités de paiement électronique d'Hypercom aux Etats-Unis pour 54 millions de dollars (38 millions d'euros) en cash, renforçant ainsi sa position sur ce marché où il est numéro deux derrière Verifone.

Hermes perd 0,45 %. Trois acquéreurs potentiels sont en concurrence pour le rachat de Jean-Paul Gaultier (le catalan Puig, le suisse Richemont, le chinois Fung Capital) et l'un d'entre eux pourrait entrer dans les prochains jours en négociations exclusives avec les propriétaires, selon Les Echos.

Devise et Pétrole

Alors que les cambistes anticipent une hausse des taux d'intérêts de la BCE cette semaine, la monnaie unique s'est apprécié face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,421 dollars.

Sur le marché du pétrole, l'or noir a touché ses plus hauts depuis août 2008. Le baril de WTI s'échangeait contre 108,10 dollars tandis que le Brent de la mer du nord vaut 120,16 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 08/04/2011 à 12:20
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