Le CAC 40 plonge dans le sillage du secteur bancaire

Pénalisé dans les premiers échanges par le repli des valeurs bancaires dont l'exposition à la Grèce inquiète l'agence de notation Mood'ys, la Bourse de Paris accentue sa chute dans le sillage de mauvaises statistiques américaines. A la clôture, le CAC 40 perdait 1,49 % à 3806,85 points après être repassé, au pire de la séance, dans le rouge sur l'ensemble de l'année (-0,12 %).
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Si la chasse aux bonnes affaires avait permis, hier, au CAC 40 de fortement rebondir, l'indice phare de la place parisienne a rechuté, ce mercredi. Au repli du secteur bancaire sont venues se greffer de mauvaises publications macroeconomiques en provenance des Etats-Unis. Après avoir touché 3.800,32 points au plus bas de la séance ( soit un repli de 0,12 % depuis le début de l'année) le CAC 40 a finalement terminé la séance sur une baisse de 1,49 % à 3806,85 points, revenant à un niveau proche de l'équilibre (+0,05 %) depuis le début de l'année.

Il faut dire que ce mercredi, plusieurs facteurs négatifs s'accumulent.

Premier facteur de baisse, le repli des valeurs bancaires affectées par la mise sous surveillance ce matin par Moody's de trois banques françaises. L'agence de notation s'inquiète de l'exposition de ces établissements à la dette grecque, soit au travers de la détention directe d'obligations souveraines et prêts accordés au secteur privé grec, soit directement par le biais de filiales. Cet avertissement intervient alors que les ministres des Finances de la zone euro et de l'Union européenne ne sont pas parvenus, mardi, à résoudre leurs divergences sur l'implication du secteur privé dans un deuxième plan de soutien à la Grèce.

Par ailleurs, outre Atlantique, les premières publications économiques de ce jour sont peu encourageantes pour l'économie américaine. Ainsi, la production manufacturière dans l'Etat de New York s'est contractée de façon inattendue, repassant sous zéro pour la première fois depuis novembre 2010. Attendu à 12,50 points par les économistes, l'indice "Empire State" publié mercredi par la Réserve fédérale de New York est ressorti à -7,79, contre 11,88 en mai, ce qui alimente le sentiment d'un net ralentissement économique aux Etats-Unis.

Cette contraction intervient alors que les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,2% en mai par rapport à avril. Or les analystes anticipaient en effet une hausse de 0,1%. Cette progression porte l'inflation sur 12 mois à 3,6%,  soit une hausse sans précédent depuis octobre 2008.

Dans ce contexte, le recul inattendu du sentiment des professionnels américains de l'immobilier sur les perspectives du secteur pour le mois de juin à 13 points contre 16 en mai n'a fait qu'accentuer le sentiment d'inquiétude quant à la santé de la première économie américaine.

Valeurs en Baisse

Subissant la mise sous surveillance de leur note par Moody's, les valeurs bancaires ont été les principales contributrices à la baisse de l'indice phare de la place parisienne. BNP Paribas a cèdé 2,49 %, Crédit Agricole 2,48 % et Société Générale 2,55 %. Natixis qui n'est pas concerné par l'avertissement de Moody's a limité son repli, n'affichant qu'un baisse de 0,99 %.

Carrefour (-2,82 %) figurait parmi les plus forts replis. Le titre du distributeur a été à la peine après avoir été condamné à une amende de 3,66 millions d'euros pour non respect du SMIC.

Saint Gobain (-2,56 %) a certes été pénalisé par l'orientation du marché, mais également et surtout par l'abaissement des prévisions financières de Owens-Illinois. L'américain est le plus gros fabricant mondial d?emballages en verre et en plastique, et à ce titre le principal concurrent de Verallia.

Valeurs en Hausse

Plus forte progression, EADS s'est adjugé 1,26 %. Alors que le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, doit recevoir le directeur général d'Air France-KLM, sous pression pour favoriser Airbus au détriment de Boeing dans sa prochaine commande d'avions. Par ailleurs, Cathay Pacific Airways a annoncé être en discussions avec Airbus et Boeing pour une commande avoisinant 15 avions cargo.

Danone (+0,85 %) a profité du relèvement de recommandation de Nomura. Le bureau d'études est dorénavant à l'achat sur le titre contre neutre précédemment et son objectif de cours a été porté de 46 à 64 euros.

Hors CAC

Areva s'est envolé de 6,92 % %. La présidente du directoire d'Areva, a estimé que le développement du nucléaire ne devrait pas s'interrompre durablement après l'accident de Fukushima en raison notamment des prix élevés du pétrole. Par ailleurs, Anne Lauvergeon a réaffirmé sa volonté d'ête reconduite à la tête du groupe de nucléaire.

Faiveley a chuté de 1,82 %. Le groupe a présenté les résultats annuels de son exercice décalé 2010-2011 clos le 31 mars. Si le bénéfice net et le résultat opérationnel courant ressortent au-delà des attentes, la déception provient du dividende. Alors que le consensus s'attendait à un coupon compris entre 1,20 et 1,40 euros, la direction du groupe a décidé de le laisser inchangé à 1,20 euros.

Rentabiliweb (+2,94 %) a annoncé faire partie d'une des 94 sociétés homologuées par Facebook, au niveau mondial, dans le cadre de la mise en place du nouveau "Facebook Platform ecosystem".

Devise et Pétrole

La monnaie unique a plié face au dollar. A la clôture des marchés financiers, un euro s'échangeait contre 1,421 dollar.

Sur le marché de l'or noir, les cours étaient orientés à la baisse. Le Brent de la Mer du Nord reculait de 1,44 % à 118,43 dollars tandis que le baril de WTI vallait 98,66 dollars (-0,71 %)

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Commentaires 2
à écrit le 15/06/2011 à 21:13
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fuyez la bourse , l'immobilier , le sterling et surtout le dollar . Rester CASH en EURO

à écrit le 15/06/2011 à 18:35
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Quand je pense que mis à part les 60 % des ordres passés par robots, il y a encore 40 % des ordres qui sont passés par des andouilles. Français, fuyez la bourse, vite !

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