Le CAC 40 limite sa chute mais reste sous les 3.800 points

Quoique toujours miné par la crise grecque, l'indice parisien a bénéficié de la bonne tenue de Wall Street, après des statistiques jugées satisfaisantes, pour regagner un peu de terrain perdu. Malgré tout, le CAC 40 reste sous les 3.800 points.
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Le seuil psychologique des 3.800 points,  sauvegardé in extremis hier n'a pas résisté ce jeudi. Renvoyé au contact des 3.750 points dès l'ouverture, soit son niveau du 17 mars dernier, le CAC 40 est pourtant parvenu à refaire une partie de ses pertes grâce à la bonne tenue de Wall Street. Au final, l'indice parisien ne recule que de 0,38 % à 3792,31 points après avoir chuté de 1,65 % en séance à 3.743,97 points.

Une nouvelle fois, la persistance de la crise grecque pèse sur le marché. Alors que les ministres des Finances de la zone euro et de l'Union européenne n'ont pas réussi à trouver un consensus sur un deuxième plan de soutien à la Grèce, le gouvernement de Georges Papandréou doit faire face à une imposante contestation contre son projet de budget d'austérité dont le vote est l'une des principales conditions à l'octroi de la cinquième tranche du prêt de 110 millions d'euros. Face à cette situation, le premier ministre grec a annoncé mercredi qu'il allait remanier son gouvernement et qu'il demanderait ensuite un vote de confiance au parlement. "Le risque grec restera donc important dans les prochains jours", estime Aurel BGC dans sa note matinale.

Dans ce contexte, le marché a tout de même été rassuré par les statistiques américaines. Certes l'indice Philly Fed de juin qui mesure l'activité économique dans la région de Philadelphie est ressorti en dessous des attentes pour le mois de juin (-7,7 alors que le consensus des analystes anticipait un rebond à 6,8). Mais hier la contraction inattendue de l'indice "Empire State", qui mesure la production manufacturière dans l'Etat de New York, avait déjà préparé les esprits à cette déception.

Les investisseurs ont préféré se tourner vers des statistiques plus encourageantes. Ainsi, les mises en chantier ont augmenté plus qu'attendu le mois dernier tandis que le nombre de permis de construire s'est inscrit à un plus haut de cinq mois. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué  aux Etats-Unis lors de la semaine au 11 juin, à 414.000 contre 430.000 (révisé) la semaine précédente. Les économistes attendaient en moyenne 420.000 inscriptions.

Valeurs en baisse

Carrefour (-3,48%) a signé le plus fort repli de la séance. Le titre a été pénalisé par l'abaissement de recommandation d'UBS. L'intermédiaire est dorénavant à la vente contre "neutre" précédemment et son objectif de cours est passé de 33 à 27 euros.

Malgré un contexte de crise grecque et de crainte de sa contagion aux pays fragiles de la zone euro, le secteur bancaire a, dans l'ensemble, résisté. Si Société Générale s'est replié de 1,65 %, BNP Paribas n'a lâché "que" 0,37%, Crédit Agricole  0,36 % et  Natixis  0,03%.

Axa (-2,18 %) a subi des rumeurs, démenties, faisant état d'une révision à la baisse de ses prévisions annuelles.

Valeurs en hausse

GDF Suez (+1%) a profité des informations des Echos selon lesquelles les pouvoirs publics étudient la possibilité d'imposer une hausse des tarifs du gaz destinés aux entreprises, deux mois après avoir annoncé le gel des prix.

Total (+0,93 %) a annoncé avoir bouclé son OPA amicale d'un montant d'environ 1,3 milliard de dollars sur l'américain SunPower. Une majorité des actionnaires de la société spécialisée dans les panneaux solaires ont accepté d'apporter leurs actions.

Vivendi a grimpé de  0,85% grâce à l'annonce d'un partenariat entre SFR (groupe Vivendi) et la Fnac dans le cadre du développement d'une offre de téléphonie aux clients de ce dernier.

Renault a pris 0,42%. Selon une source proche du dossier, les discussions engagées par la marque au losange pour prendre une part majoritaire du constructeur russe AvtoVaz dureront probablement quelques mois encore.

Hors CAC

Après avoir reculé de 5,18 % en séance Aréva a terminé sur un gain de 1,36 %. Si Luc Oursel, directeur général délégué d'Areva, fait figure de favori pour remplacer Anne Lauvergeon à la tête du spécialiste français du nucléaire, le Comité de groupe européen (CGE) de la société soutient Anne Lauvergeon dont la reconduction garantirait la stabilité du spécialiste public du nucléaire après l'accident de Fukushima.

Orapi (+1,13 %) a profité de l'annonce d'une acquisition lui permettant de complèter son maillage géographique développé en Pologne et en Espagne tout en offrant un point d'entrée en Amérique du Sud. Par ailleurs cette opération contribuera au résultats du groupe dès 2011.

Devises et pétrole

La monnaie unique a continué son repli face au billet vert. A la clôture des marchés européens, 1 euro s'échangeait contre 1,415 dollar.

Sur le marché du pétrole, le Brent de la Mer Nord avançait de 0,58% à 113,67 dollars tandis que le WTI s'échange contre 94,64 dollars (-0,18 %).

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Commentaires 2
à écrit le 16/06/2011 à 21:11
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J'avais prédit début Avril dans ces mêmes chroniques d'articles de la Tribune un CAC à 3700 pts avant fin juin, on va y être. Et puis 3300 pts d'ici fin décembre 2011, on y sera également peut être. Notez bien qu'aucun expert ni économiste n'a donné ...

à écrit le 16/06/2011 à 17:40
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La bonne tenue de WS résistera mal à la disparition pure et simple de 15.000 milliards de dollars d'ici la fin de l'année. Allez donc prendre connaissance de l'interview de Marc Faber par Bloomberg. Il est sur le net. Aux USA, il y a de très bons jou...

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