le CAC 40 temporise

A l'orée d'une semaine décisive pour la Grèce -mercredi est soumis au vote du parlement grec le nouveau train de mesure d'austérité-, la Bourse de Paris a évolué en dents de scie terminant sans grande conviction en hausse.
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Après sa tentative de rebond avortée vendredi, la Bourse de Paris a entamé la semaine sur une note positive. Après avoir hésité sur la décision à prendre, les investisseurs ont opté pour la hausse, mais sans grande conviction. En témoigne le faible volume de transactions :  moins de 2,5 milliards d'euros. Au final, le CAC 40 a gagné 0,31 % à 3.796,55 points.

Nerveux à l'approche du vote, mercredi, des mesures d'austérité par le parlement hellène (l'adoption sera le déclencheur du versement de la prochaine tranche du programme d'aide à la Grèce mis en place en mai) les investisseurs ont hésité à prendre des risques. S'il semble acquis que le nouveau train de mesures soit adopté, son application risque d'être beaucoup plus délicate comme en témoigne la gronde sociale qui ne se dément pas.

Dans ce contexte les risques d'une contagion aux pays dits "périphériques" sont de plus en plus présents dans l'esprit de la communauté financière. Les inquiétudes proviennent dorénavant de l'Italie où le secteur bancaire, menacée d'une dégradation de note par Moody's, a fortement dévissé vendredi dans le sillage de déclarations d'un des membres du directoire de la Banque centrale européenne alors que des rumeurs persistantes font état de difficultés pour les banques italienne à passer les nouveaux "stress tests".

Par ailleurs, la péninsule ibérique et principalement l'Espagne inquiète le FMI. Selon l'organisme international la reprise économique de ce pays reste fragile et devrait conduire à une amplification des réformes pour rassurer le marché.

Outre Atlantique, la situation n'est guère plus rassurante. Les indicateurs mitigés font état de la persistance d'un ralentissement de la première économie mondiale. Les Etats-Unis seraient-ils condamnés à une croissance molle ? s'interroge Aurel BGC dans sa note matinale. Et d'indiquer que, selon Timothy Geithner, "une relance de l'économie américaine par une politique budgétaire expansionniste est dans la décennie à venir impossible".

Même les statistiques de ce jour n'ont pas été en mesure de pimenter cette séance. Si outre atlantique les revenus de ménages ont augmentés de 0,3 %, soit légèrement moins qu'attendu, les dépenses des foyers américains sont restées inchangées en mai pour la première fois en près d'un an.

Valeurs en hausse

Plus forte progression, Alcatel-Lucent a bondi de 3,40 %. Depuis près d'une semaine, la société annonce sur son site qu'elle présentera une "une innovation révolutionnaire en matière de technologie IP (Internet Protocol)» demain 28 juin.

Renault a gagné 0,96 %. Nissan, le partenaire japonais du constructeur automobile français, a présenté lundi son plan d'entreprise à moyen terme et dit viser une part de marché mondiale de 8% d'ici à 2016-2017. Par ailleurs, le groupe souhaite relancer ses ventes européennes, et pour ce faire mise sur le lancement de plusieurs nouveaux modèles en 2012.

Valeurs en baisse

Plus forte baisse, EADS a chuté de 1,56 %. Le titre qui avait bondi de 5,36 % en quate séances a subi des prises de bénéfices et l'annonce que Pekin bloquerait une commande de 10 Airbus en représailles à l'encontre des projets européens relatifs au quotas de CO2.

Carrefour a reculé de 1,10 %. Selon Sébastien Bazin, le PDG de Colony Capital Europe et actionnaire du distributeur, interviewé par Les Echos, le groupe de distribution doit évoluer et peut-être favoriser au niveau de ses hypermarchés une délégation de certains pouvoirs. D'autre part, le distributeur a annoncé vendredi l'acquisition de trois participations minoritaires en Chine.

Les valeurs bancaires ont terminé peu changé. BNP Paribas a terminé sur un repli de 0,06 %, Crédit Agricole a perdu 0,32 % et Société Générale 0,28 %. Seul Natixis (0,09 %) était dans le vert.

Hors CAC

Soitec a chute de 9,81 %. Natixis est passé d'"achat" à "neutre" sur le titre, avec un objectif de cours ramené de 13 à 8,0 euros.

Séchilienne Sidec a grimpé de 4,24 %. Le groupe a indiqué avoir donné son accord pour la signature d'un contrat de 30 ans pour la fourniture d'électricité produite à partir de sa future centrale martiniquaise. Par ailleurs, le producteur d'électricité thermique, photovoltaïque et éolienne a annoncé qu'il bénéficierait de nouveau en 2011 de produits de défiscalisation liés à ses centrales photovoltaïques.

Poweo s'est envolé de 74,50 % sur des rumeurs de mouvement au capital.

Devise et pétrole

L'euro s'est stabilisé face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,427 dollar.

Dans le même temps, les cours du baril de brut étaient en baisse. Le Brent de la Mer du Nord s'est replié de 0,10 % à 105,02 ollars, tandis que le WTI perd 0,54 % à 90,67 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 27/06/2011 à 13:22
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La grande prêtresse de la bourse avait prédit début avril un CAC à 3700 points (pour un consensus à 4100/4300 points) d'ici fin juin; on a touché en juin les 3750 pour remonter à 3850, puis redescendre à 3800. Il ne reste que quelques jours, aura t e...

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