L'interdiction des ventes à découvert prolongée par Paris, Rome et Madrid

L'Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a déclaré mercredi soir que l'interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières a été prolongée en France, en Espagne et en Italie et probablement en Grèce.
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L'interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières est maintenue jusqu'au 11 novembre en Italie et en France tandis qu'elle restera en place en Espagne jusqu'à ce que les conditions de marché changent, a précisé l'Autorité européenne des marchés financiers (Esma) mercredi soir. "Les régulateurs européens qui avaient pris des mesures comparables jusqu'au 30 septembre, ont décidé de reconduire cette interdiction, et l'AMF a estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour la lever", souligne l'Autorité des marchés financiers française dans un communiqué.

Les trois pays, ainsi que la Belgique, avait décidé cette interdiction le 11 août afin de tenter d'enrayer la volatilité des valeurs financières. Elle a ensuite été prolongée une première fois le 25 août jusqu'à la fin du mois de septembre. A l'époque, contrairement à l'Espagne, la France et l'Italie, la Belgique n'avait pas fixé de date butoir à l'interdiction de ventes à découvert qui, de fait, reste en place.

Les ventes à découvert consistent pour un opérateur de marché à emprunter des titres pour les revendre en espérant les racheter ultérieurement moins cher et empocher la plus-value. Elles sont accusées d'amplifier les mouvements baissiers sur les marchés et leur interdiction est régulièrement envisagée durant les crises financières.

Cette interdiction des ventes à découvert devrait également être prolongée en Grèce. L'autorité grecque de régulation des marchés devrait la maintenir deux mois, jusqu'au 9 décembre, à la Bourse d'Athènes. Une source proche de cette instance a indiqué ce jeudi :  "une réunion du directoire de la commission des marchés de capitaux est en cours, et prolongera l'interdiction pour deux mois supplémentaires".

L'interdiction des ventes à découvert n'a pas empêché les valeurs bancaires françaises de plonger en septembre, sous le coup des craintes des investisseurs concernant l'exposition des établissements français aux dettes souveraines grecque et italienne. La Grèce, avant les autres, a limité les ventes à découvert. D'autres membres de l'Union européenne, dont la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont refusé de se joindre au mouvement.

La Consob, le régulateur de marché italien, a déclaré qu'elle continuerait à coopérer avec ses homologues européens avant de prendre de nouvelles décisions en la matière, dont celle, le cas échéant, d'une levée de l'interdiction si les conditions de marché le permettent.

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Commentaires 2
à écrit le 08/10/2011 à 14:03
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NATIXIS qui doit etre retire du CAC 40????c'est normal a DEUX EUROS LE BOUT ??? on ne peut plus speculer SUR UNE BANQUETTE???? c'est regrettable,nous aurions pu continuer pour que le cours RETROUVE LES 19,55euros DE L'INTRODUCTION????MONSIEUR PEROL...

à écrit le 29/09/2011 à 17:38
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Cela devrait logiquement entrainer une dégradation de la note des pays utilisant ce moyen tellement petit qu'il montre leur faiblesse. Mais tout le monde connait les collusions...

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