Nouvelle séance de hausse pour le CAC 40

Dans le rouge la majeure partie de la journée, l'indice a renversé la vapeur, soutenu par la progression de Wall Street. Les inquiétudes persistent néanmoins sur la zone euro sur fond de rumeurs d'une dégradation dans la soirée de la note AAA de la France.
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La Bourse de Paris confirme son début d'année en fanfare. Après avoir grimpé de 2% la veille, le marché parisien a de nouveau clôturé dans le vert ce mardi.  Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,72% à 3.245,40 points dans un volume d'affaires toutefois toujours étriqué.

L'indice s'est affiché la majeure partie de la journée dans le rouge, mais l'ouverture en forte hausse des places américaines pour leur première séance de 2012 a permis de retourner la tendance. Surtout que se sont greffées par dessus de très bonnes statistiques américaines. Notamment celle sur l'activité de l'industrie manufacturière qui s'est ainsi accélérée aux Etats-Unis en décembre. L'indice ISM des directeurs d'achats du secteur s'est établi à 53,9 points, contre 52,7 en novembre et au-dessus des attentes à 53,4.

Reste que le CAC 40 a été pénalisé par rapport à ses voisins européens par le repli de ses valeurs financières sur fond de tensions persistantes en zone euro. "Des bruits courent, faisant état d'une dégradation de la note triple A de la France par Standard and Poor's dans la soirée", a commenté Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC auprès de l'AFP. "On craint que la dégradation soit plus forte pour la France que pour l'Allemagne, ce qui explique la bonne tenue de la place de Francfort par rapport à Paris", a-t-il ajouté. Le Dax s'est ainsi adjugé à la clotûre 1,44%.

Le verdict des agences de notation est attendu pour le début du mois, ce qui alimente toutes les spéculations. Dans ce contexte, les autorités européennes restent mobilisées autour de la crise des dettes souveraines. Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il rencontrera le 9 janvier à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel à l'occasion d'un déjeuner de travail consacré à la préparation du prochain conseil européen. Ce dernier est programmé le 30 janvier à Bruxelles sur le thème de l'endettement des pays de la zone euro.

Sur le front des valeurs, Veolia a encore été délaissé, après avoir déjà réalisé en 2011 la plus forte baisse annuelle du CAC 40. Le titre a perdu 1,11%.

Le secteur des télécoms et médias a été mal orienté en raison d'une dégradation de recommandation de la part de Société Générale.  France Télécom ( stable ) et Vivendi (-0,6%) ont souffert.

Le secteur bancaire est le premier contributeur à la baisse du marché. Société Générale recule ainsi de 0,48%. Crédit Agricole a terminé à l'équilibre, tandis que BNP Paribas ne gagnait que 0,14%.

Le secteur automobile fait office de vedette du jour. Après une année 2011 boursière difficile, Peugeot grimpe de 4,44% et Renault de 2,88%. Michelin gagne également 2,83%. Alors que les ventes de voitures sont en chute libre, le gouvernement français s'est dit prêt à soutenir l'industrie automobile, de nouvelles propositions de soutien pouvant intervenir d'ici la mi-février.

Meilleure performance du jour, STMicroelectronics progresse également de 5,17%.

Hors CAC 40, Faiveley grimpe de 4,3% après avoir remporté un gros contrat en Allemagne.

Lagardère (+4,59%) est dopé par les spéculations autour de Qatar Holding. Le fonds d'investissement du Qatar a fait savoir qu'il pourrait accroître sa participation dans Lagardère tout en excluant une prise de contrôle du groupe de médias. Il possède déjà 10,07% du capital et 7,87% des droits de vote de la société et entend donc "proposer sa nomination au conseil de surveillance" de Lagardère.

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