L'indice Nikkei a gagné 0,07%, soit 6,77 points, à 10.018,24. En revanche, le Topix, plus large, a cédé 0,71 point (-0,08%) à 851,82. L'activité a été assez faible, avec 1,81 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Cette évolution de l'indice Nikkei , favorisé par le repli du yen par rapport au dollar, a été enregistrée dans un contexte d'échantes peu étoffés."Même si le Nikkei tombe sous les 10.000 points, les investisseurs institutionnels japonais ne vont pas prendre leurs bénéfices car ils ont plutôt vendeurs nets dans le rallye (de ces derniers mois)", a dit Kenichi Hirano, directeur chez Tachibana Securities. Les analystes techniques estiment que le repli de la semaine dernière pourrait conduire les investisseurs ayant raté le cycle haussier à l'oeuvre depuis le début de l'année à entrer sur le marché.

La séance de ce lundi s'est déroulée sans émotion particulière, les investisseurs attendant de nouveaux signes tangibles d'une certaine reprise mondiale avant d'acheter encore.
Ils guettaient notamment un discours plus tard dans la journée du président de la Réserve fédérale américaine (FED), Ben Bernanke.

Le yen qui a cessé de baisser après plusieurs semaines de faiblesse n'a pas incité non plus à la prise de risque, une devise japonaise trop forte plombant les revenus des groupes nippons actifs à l'étranger. Ainsi du côté des changes, les opérateurs surveilleront en fin de semaine une réunion des ministres européens de l'Economie et des Finances, notamment à propos du renforcement éventuel du pare-feu continental aux problèmes d'endettements de certains Etats membres de la zone euro.

Parmi les rares évolutions marquées du jour ont figuré les valeurs adossées au marché chinois, qui ont fait l'objet de rachats opportunistes après plusieurs séances de baisse liées aux inquiétudes concernant la croissance de l'Empire du milieu. Le fabricant d'engins de chantier Komatsu a ainsi rebondi de 2,05% à 2.392 yens et le groupe d'industrie lourde Hitachi de 3,40% à 517 yens.
Les banques ont été peu en vue, affectées par la retenue ambiante: Mitsubishi UFJ Financial Group a cédé 0,47% à 424 yens, Mizuho UFJ Financial Group 0,70% à 141 yens et Sumitomo Mitsui UFJ Financial Group 0,67% à 2.809 yens.

Le groupe de services financiers Nomura a continué de payer la mise en cause rapportée par la presse d'un de ses employés dans une affaire de délit d'initiés. Il a abandonné 2,66% à 366 yens.
Tokyo Electric Power ( Tepco ), gestionnaire de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a perdu 2,33% à 210 yens.  La compagnie d'électricité desservant Tokyo a arrêté lundi le dernier de ses 17 réacteurs pour maintenance et se retrouve dépourvue de production nucléaire, comme 7 des 8 autres compagnies régionales japonaises. Depuis l'accident du 11 mars 2011, les tranches arrêtées pour entretien ou à cause d'un séisme ne sont pas redémarrées aussi facilement qu'auparavant, en raison de contrôles renforcés et des inquiétudes des populations riveraines. Plusieurs autres compagnies d'électricité faisant désormais sans l'atome ont aussi perdu du terrain, les opérateurs s'inquiétant pour l'augmentation de leur facture pétrolière et gazière: Kansai Electric Power (compagnie de l'ouest du Japon) 3,13% à 1.298 yens et Chubu Electric Power (centre du Japon) 1,24% à 1.512 yens.

La Bourse de Tokyo avait reculé de 1,1% vendredi, accusant son plus important repli en pourcentage en deux mois. Mais elle reste en hausse de plus de 18% depuis le début de l'année.