Fin juillet déjà, lors de la publication de ses résultats semestriels, Danone avait lancé un avertissement sur ses marges en raison d'une importante dégradation de la consommation dans le sud de l'Europe et d'une hausse plus forte qu'anticipé du coût des matières premières.
Pour 2012, Danone continue d?anticiper une baisse de 50 points de base à données comparables de sa marge opérationnelle et une croissance de 5% à 7% de son chiffre d'affaires sur une base organique. Le flux de trésorerie disponible devrait de son côté ressortir à 2 milliards d'euros.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 9,4% à 5,26 milliards d'euros, contre 4,81 milliards d'euros pour la période correspondante de 2011. A taux de change et périmètre constants, le chiffre d'affaires a progressé de 5%, en ligne avec les attentes, mais cette croissance masque de fortes disparités contrastée selon les zones géographiques.

" Lancer des produits plus abordables "

L'Europe, qui pèse pour 56% du chiffre d'affaires, inquiète en raison de la morosité de la conjoncture qui pèse fortement sur la consommation. Preuve en est, la croissance organique a dégringolé de 1,5%, où "la consommation demeure sous pression" alors qu'il a bondi de 18,3% en Asie et progressé de 10,5% dans le reste du monde.

Une performance en Europe du Sud pour le moins décevante au troisième trimestre qui soulève des inquiétudes au sujet des prévisions pour le prochain exercice, observait Warren Ackerman, analyste de Société Générale. « Les prix de Danone dans bon nombre de pays du sud de l'Europe sont trop élevés, atteignant parfois le double de ceux pratiqués par les marques de distributeur, remarque l'analyste, qui souligne la nécessité pour le groupe de s'adapter et de lancer des produits plus abordables. »

C?est pourquoi le président de Danone Franck Riboud, compte étendre sa présence géographique sur des zones à forte croissance. Le groupe compte ainsi réaliser 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires au total au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Egypte, dont 900 millions d'euros dans les produits frais. Le consensus des analystes conseille majoritairement de conserver la valeur en visant 52,67 euros. Le titre chute de 3,85%, à 46,8 euros ce qui offre un potentiel de 12% sur le dossier.

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