Le dollar s'inscrit en nette baisse après le retrait de Lawrence Summers de la course à la présidence de la Réserve fédérale (Fed) américaine.Les investisseurs estiment que le retrait de Lawrence Summers, perçu comme un faucon, c'est-à-dire un partisan du durcissement la politique monétaire, ouvre la voie au maintien d'une politique de taux d'intérêt très bas.
Janet Yellen, nouvelle favorite
La politique monétaire ultra accommodante, perçue comme favorable aux actifs à risque car destinée à soutenir la reprise économique, aurait ainsi encore de beaux jours devant elle depuis que l'un de ses principaux détracteurs a jeté l'éponge. En effet, Lawrence Summers ayant abandonné la course à l'investiture, c'est l'actuelle vice-présidente de la Fed, Janet Yellen, qui se retrouve propulsée au rang de favorite.
Or cette dernière est jugée plus prudente en matière de retrait des mesures de relance alors que le programme de rachats d'actifs obligataires, actuellement de 85 milliards de dollars par mois, est censé garantir des taux bas pour financer à bon marché la reprise de l'économie. "Dans la mesure où Janet Yellen est désormais la grande favorite nous considérons cette annonce comme positive à la fois pour les marchés de taux et les actifs à risque américains, et négative pour le dollar", observait le stratégiste devises chez Nomura.
Le dollar sous pression
En effet, depuis que la Fed a dévoilé son intention de procéder à un démantèlement progressif du programme d'assouplissement quantitatif, à condition que la croissance et l'emploi soient au rendez-vous, la tendance s'est inversée sur les rendements des titres du Trésor. Le Tnotes franchissait la barre des 3% et culminait au plus haut depuis deux ans tandis que le billet vert se raffermissait face au yen.
Le retrait de la candidature de Summers intervient dans un contexte particulier, à la veille de la réunion de politique monétaire de la Fed. Une réunion à l'issue de laquelle la Fed devrait décider de l'ampleur de la réduction de son programme de rachats d'actifs. En attendant, le billet vert est sous pression. Il redonne 0,62% face à la devise japonaise pour s'échanger à 98,76 yens. L'euro lui reprend de la hauteur et se retrouve propulsé au contact des 1,3370$.
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