L'euro s'installe confortablement au dessus des 1,36 $ après le statu quo de la BCE

La BCE opte pour le maintien de ses taux directeurs, et fait s'envoler l'euro. Après un test à 1,3650$ la monnaie unique oscille autour des 1,3634$ en hausse de 0,34%
L’euro se retrouve au plus haut depuis un mois face au dollar, après le statu quo de la BCE. Le mois dernier, elle abaissait ses taux directeurs, mais les conséquences sur l'inflation se font toujours attendre...

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L'euro se retrouve au plus haut depuis un mois face au dollar, en réaction à la conférence de presse de Mario Draghi, le patron de la BCE, qui vient d'opter sans surprise pour le statu quo sur son taux directeur, après l'avoir abaissé à 0,25% le mois dernier afin de donner un coup de fouet à une inflation trop faible.

Une baisse du taux directeur justifiée a posteriori selon la BCE qui a également discuté de la pertinence d'adopter un taux négatif de rémunération des dépôts, afin de lutter contre le spectre de la déflation. Pour rappel, après être tombée au plus bas depuis novembre 2009, le taux d'inflation, s'il a légèrement remonté à 0,9% en novembre, reste très loin du seuil des 2%.

 

Un taux d'inflation plus bas que prévu

La BCE qui a pour mission de maintenir une inflation autour des 2% a fait savoir qu'elle était "consciente des risques liés à une période prolongée d'inflation basse" a prévenu Draghi. Or, l'institution a encore révisé en baisse ses perspectives d'inflation et anticipe désormais un taux d'inflation dans la zone euro de 1,1% en 2014, contre une prévision de 1,3% en septembre.

Outre le risque que fait peser une inflation trop basse sur l'économie, les risques pour les perspectives économiques restent orientés à la baisse. La BCE maintient ainsi sa prévision d'un recul de 0,4% du PIB de la zone euro en 2013 mais relève sa prévision de croissance en 2014 à 1,1%, contre une prévision de 1% en septembre. Pour 2015, la croissance devrait accélérer à 1,5%.

 

Pas de dépréciation de la monnaie unique à l'horizon

Attendue sur la problématique d'un euro trop fort, qui pénaliserait la compétitivité économique de la zone euro, la BCE s'est contentée de dire qu'elle observait l'évolution du taux de change, mais qu'en aucun cas les parités monétaires relevaient de son champ d'action. En clair, la BCE ne fera rien pour déprécier l'euro, même si elle reconnait que c'est un élément déterminant pour la reprise.

Concernant un quantitative easing à l'européenne, plusieurs sujets sont sur la table, comme la fin de la stérilisation des rachats d'actifs, mais pour l'heure, rien n'a été décidé. Au sujet des LTRO, Mario Draghi a déclaré que "si nous faisons une nouvelle opération LTRO, nous voulons être sûrs qu'elle servira à l'économie", or "les précédentes opérations LTRO n'ont pas eu beaucoup d'effets sur l'économie réelle."

Des évolutions monétaires atones

Quoi qu'il en soit "les évolutions monétaires et du crédit demeurent atones, ce qui nécessite que la politique monétaire reste accommodante aussi longtemps que nécessaire" a déclaré le président de la BCE.

La monnaie unique se retrouvait au plus haut depuis un mois face au billet vert en réaction à la conférence de presse. Après un test à 1,3650$ l'euro oscille autour des 1,3634$ en hausse de 0,34% et grappille par ailleurs 0,1% face au yen, autour des 139,23 yens.

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Commentaire 1
à écrit le 06/12/2013 à 8:09
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L'euro "cher" est la faiblesse de notre continent pour le grand bonheur de ce qui veule notre perte! Les U.S nous mettent sous tutelle!

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