Évoluant en dents de scie depuis quelques semaines, les Bourses chinoises semblent retrouver leurs vieux démons. L'indice composite shanghaïen a lâché 4,27% à 3.507,74 points, vendredi 21 août. Après plusieurs séances en forte baisse, elle s'est effondrée de 11,5% sur la semaine. De son côté, la Bourse de Shenzhen a reculé de 5,39%, à 2.039,40 points.
Et la Bourse de Hong Kong a également souffert et terminé en baisse de 1,53%, finissant à 22.409,62 points, son plus bas niveau depuis 15 mois.
L'action gouvernementale pour juguler la chute des cours ne porte pas ses fruits, malgré les rachats massifs d'actions, les prêts accordés par la Banque populaire de Chine, l'autorisation pour les fonds de pension d'investir en Bourse, entre autres.
La crainte des investisseurs est alimentée par la dévaluation surprise du yuan, perçu comme un aveux de faiblesse et par la peur d'un arrêt des mesures de soutien à tout moment. Mais elle a grandi brusquement avec la publication du dernier indicateur concernant l'industrie manufacturière. L'indice PMI provisoire des directeurs d'achat pour la Chine, calculé par la firme financière Markit publié vendredi 21 août est tombé à 47,1 en août, contre 47,8 en juillet. Il est au plus bas depuis... 77 mois. Pour rappel, un PMI sous la barre des 50, indique que l'activité manufacturière se contracte.
"Cet indice PMI très morose a plombé le moral du marché", a expliqué à l'AFP Zhang Yanbing, analyste du courtier Zheshang Securities.
Coup arrêt dans la consommation de plusieurs secteurs
Autre mauvaise nouvelle, à mettre en lien avec l'industrie manufacturière: le recul de la consommation de certains produits manufacturés. Un problème de poids, puisque Pékin veut faire de plus en plus reposer son modèle économique sur la consommation, plutôt que sur les infrastructures.
Ainsi, le plus gros marché des smartphones (30% du marché mondial) arrive à saturation, selon les derniers chiffres publiés par le cabinet Gartner. Les ventes de téléphones portables ont baissé pour la première fois en Chine, reculant de 4% sur un an. Quant au secteur automobile, le marché chinois n'est plus un eldorado pour de nombreux constructeurs. Les ventes de voitures ont chuté de 3,4% en juin sur un an, ce qui représente la première baisse depuis 2013.
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