La Bourse américaine vogue de record en record

Les deux indices phares de la Bourse de New York, le Dow Jones et le S&P 500, ont à nouveau atteint des plus hauts pour le dernier jour de cette semaine boursière, en affichant respectivement 35.208,51 points (+0,41%) et 4.436,52 points (+0,17%). La publication d'un rapport meilleur que prévu sur la création d'emplois aux Etats-Unis, a soutenu la tendance. Cette embellie devrait pousser la Fed à un resserrement de sa politique monétaire plus tôt que prévu.
(Crédits : Reuters)

Cela commence à devenir la norme. Ces dernières semaines, en s'installant sur les sommets, le Dow Jones et le S&P 500 de la Bourse des Etats-Unis battent régulièrement leurs records comme ce vendredi, pour conclure la semaine.

L'indice Dow Jones a progressé de 0,41% à 35.208,51 points, un sommet par rapport à son précédent record de fin juillet. L'indice élargi S&P 500 a inscrit quelques points le menant à un nouveau record après celui de la veille à 4.436,52 points (+0,17%). Quand au Nasdaq, l'indice phare des valeurs technologiques, il a reculé de 0,40% à 14.835,76 points.

"La séance a terminé de manière mitigée, affichant un gain hebdomadaire" et des records "après un rapport sur l'emploi meilleur que prévu", ont noté les analystes de Schwab, cités par l'AFP. Si ces chiffres "ont suscité un certain optimisme", ils font aussi "poser des questions ce que cela signifie pour la politique monétaire de la Fed", ont-ils ajouté.

Selon le rapport du ministère du Travail, le taux de chômage a reculé de 5,9% à 5,4%, à la surprise des analystes qui attendaient 5,6%. Le mois dernier, l'économie américaine a créé 943.000 emplois, plus que prévu, et les embauches du mois de juin ont été révisées en hausse à 938.000, ainsi que celles de mai.

Les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration ont fortement embauché (380.000), reflétant le rebond de l'économie. Mais les effectifs sont encore inférieurs de 10% par rapport à la période précédant la pandémie.

En hausse pour le 4e mois d'affilée, le salaire horaire moyen a augmenté de 11 cents, soit +0,4% et +4% sur un an, ce qui peut raviver les craintes d'inflation.

Même en inscrivant de nouveaux records, la réaction de Wall Street plutôt modérée s'expliquait, selon Art Hogan de National Securities, du fait que les actions évoluaient déjà à des plus hauts. "On est à des niveaux records, cela tempère la réaction", a-t-il commenté. Les chiffres de l'emploi "sont une très bonne nouvelle, celle dont on avait besoin", a indiqué l'analyste ajoutant que sur une moyenne de trois mois, 831.000 nouveaux emplois mensuels ont été créés contre 559.000 en moyenne un mois plus tôt.

Les regards se tournent vers la Fed

"Cela va clairement dans la bonne direction" vers un redressement du marché du travail mais aussi vers la confirmation que la Banque centrale (Fed) pourrait annoncer son programme de diminution des achats d'actifs en septembre, a estimé Art Hogan, à l'AFP. "Les marchés doivent mesurer leur enthousiasme" entre le dynamisme de la reprise attesté par ces bons chiffres et la perspective d'une réduction du soutien monétaire de la part de la Fed qui se rapproche, a-t-il ajouté.

La Banque centrale des Etats-Unis pourrait donc réduire ses achats d'actifs plus tôt que prévu. "Ces données (sur le marché du travail) correspondent à ce que la Réserve fédérale recherche pour prendre la décision de réduire les achats d'actifs", explique l'économiste Diane Swonk, de Grant Thornton.

La Fed injecte chaque mois sur les marchés 120 milliards de dollars de liquidités, via l'achat de 80 milliards de bons du Trésor et 40 milliards de MBS (produits financiers adossés à des prêts immobiliers). Cela a permis de fluidifier le crédit et de pousser les taux à la baisse pour aider la reprise économique. Pour mettre fin à sa politique de soutien à la première économie du monde, la Fed attend de voir des progrès "substantiels" pour atteindre le plein emploi et la stabilité des prix.

Avec ces données positives sur la reprise qui impliquent un resserrement de la politique monétaire plutôt plus tôt que plus tard, les rendements obligataires sur la dette américaine à 10 ans grimpaient. A 1,30% vendredi soir contre 1,22% la veille, ils étaient au plus haut depuis deux semaines.

Le dollar se renforçait nettement aussi par rapport aux principales monnaies. Il était au plus haut depuis avril face à l'euro.

Les valeurs bancaires bien entourées

Au rang des actions, celles des banques on profité de cette montée des taux, comme Wells Fargo (+3,79%) ou Goldman Sachs (+3,54% à 397,89 dollars, un plus haut historique pour le titre). La compagnie aérienne Spirit Airlines, basée en Floride, a lâché 4,11% après avoir annulé plus d'un millier de vols cette semaine, blâmant la météo et des problèmes de personnel et d'ordinateurs. Le site de voyage Expedia a perdu 7,92% après avoir annoncé de bons résultats mais des perspectives incertaines en raison de la perte de confiance dans les voyages à cause du variant Delta.

Le titre volatil du courtier en ligne Robinhood repartait à la hausse (+7,93%, à 55 dollars) après avoir perdu plus d'un quart de sa valeur (-27,59%) la veille à la suite d'une flambée en milieu de semaine. Poids lourd du Nasdaq, le géant du commerce sur internet Amazon baissait de 0,92% à 3.344,94 dollars.

(avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 07/08/2021 à 15:52
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Les banques centrales $, €, £ & ¥ n'impriment pas assez de billets pour payer les bons du Trésor des États qui : soutiennent les commerçants et les entreprises, subventionnent les journalistes, amorrissent le prix des énergies-métaux-agricoles, finan...

à écrit le 07/08/2021 à 14:04
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Les populations dans le monde CRÈVENT et eux récoltent les gains. Les populations devraient arrêter de consommer en ligne et dans les magasins pour faire un bug mondiale type reel!

à écrit le 07/08/2021 à 13:52
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Tant mieux, mais avec quel argent ? Pourvu que ça dure, sinon plus dure sera la chute.

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