Le titre Carmat s'envole après une certification européenne sur son coeur artificiel

L'action de l'entreprise française Carmat, qui développe un cœur artificiel total, s'envolait de 40% en Bourse jeudi après l'obtention du marquage européen pour son dispositif médical, ouvrant la voie à sa commercialisation dans les pays reconnaissant cette certification.
(Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)

L'action n'avait pas connu une telle progression sur une séance entière depuis juin 2011. Vers 10H50 (9H50 GMT), le titre bondissait de 41,34% à 33,85 euros, dans un marché en très légère hausse, attendant l'officialisation d'un accord post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

La société Carmat, qui développe un cœur artificiel total, a annoncé mercredi avoir reçu le marquage européen pour son dispositif médical, ouvrant la voie à sa commercialisation dans les pays reconnaissant cette certification.

Une marque CE très attendue

Son titre en Bourse connaissait une envolée depuis l'ouverture jeudi après que la cotation a été interrompue mercredi.

Le marquage CE a été accordé mardi au système de coeur artificiel de Carmat en tant que pont à la transplantation chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale, susceptibles de bénéficier d'une transplantation cardiaque dans les 180 jours suivant l'implantation. La société avait annoncé courant octobre avoir reçu le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour reprendre les implantations de son dispositif en France.

Le zéro risque n'existe pas

Créée en 2008, la société Carmat promettait pour 2013 la fin des essais cliniques de son coeur artificiel. Après cinq greffes, cinq décès et des résultats mitigés, la sortie de son produit prévue désormais en 2019 semble un horizon très optimiste. La société fait valoir que le risque zéro n'existe pas. Les autorités de santé, elles, assurent se focaliser sur la sécurité des patients.

Lors de la création de Carmat en 2008, le professeur Alain Carpentier espérait que son coeur artificiel, le plus abouti au monde, permettrait aux patients atteints d'insuffisance cardiaque avancée de vivre au moins cinq années supplémentaires. Aujourd'hui, entre l'objectif rêvé et la réalité, l'écart est conséquent. Carmat ne semble pas encore avoir trouvé le patient idéal ou la prothèse parfaite.

Si les deuxième et troisième personnes implantées du coeur artificiel ont survécu 270 et 254 jours, les trois autres sont décédées au bout de 20, 47 et 74 jours. Pour les premier et deuxième patients, un défaut de prothèse était responsable de leur décès. Une insuffisance rénale a mis fin aux jours du troisième patient implanté, et des complications médicales étaient responsables de la mort du quatrième. Enfin, un « accident bête » a sonné le glas du cinquième patient. Ce dernier a voulu lui-même changer ses batteries, assure la société, ce qui a poussé celle-ci a améliorer le suivi post-opération.

Le nombre d'implantations effectuées s'élève à treize. Dernier en date, une implantation de sa prothèse au Danemark, annoncée courant mai.

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Commentaire 1
à écrit le 26/12/2020 à 23:56
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Cobayes ! Nos ne sommes que les cobayes de toutes ces industries ! Il ne touchera pas mon coeur, mes dernières volontés ont été écrites noir sur blanc.......

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