Uber confirme son entrée en Bourse pour 2019

Cette annonce n'a, selon le patron du géant du VTC, rien à voir avec l'investissement prévu de Softbank. Elle intervient alors qu'Uber multiplie les scandales, entachant son image.
Les polémiques se sont ensuite multipliées sur tous les fronts pour Uber : harcèlement sexuel, soupçons de corruption, utilisation de logiciels illégaux ou encore vol de technologies.

L'américain Uber prévoit une entrée en Bouse en 2019, a confirmé jeudi son patron Dara Khosrowshahi, précisant que le projet était indépendant du gros investissement imminent prévu par le japonais Softbank.

"L'objectif, c'est 2019", a indiqué M. Khosrowshahi lors d'une conférence organisée par le New York Times.

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Actuellement, "nous avons tous les inconvénients d'une entreprise cotée -comme être sous les feux de l'actualité par exemple- sans les avantages", a justifié le patron du service de réservation de voitures avec chauffeur.

L'ancien patron controversé "Travis (Kalanick) et l'ensemble du conseil d'administration sont maintenant d'accord pour une entrée en Bourse", a-t-il ajouté.

"Si vous menez une compagnie dans la bonne direction et que vous êtes sincère et clair quand vous dites à vos investisseurs que vous voulez vous inscrire dans la durée... vous trouvez des actionnaires pour soutenir" le projet, a encore dit le responsable.

Il avait été nommé fin août en remplacement de M. Kalanick, poussé vers la sortie par des investisseurs puissants, rendus inquiets par une série de scandales.

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Softbank, pas intéressé par l'entrée en Bourse

Revenant sur les discussions autour d'un gros investissement de Softbank, qui prennent plus de temps que prévu, il a indiqué que le projet du japonais était toujours d'actualité : "Cela n'est pas encore fait mais ce le sera", a-t-il dit.

Softbank "ne s'intéresse pas particulièrement à une entrée en Bourse. C'est le meilleur investisseur de long terme qui soit", a encore dit le dirigeant.

Il a aussi assuré que, malgré les énormes pertes financières d'Uber, l'entreprise était sur la voie de la rentabilité, à long terme.

Une image entachée de scandales

Selon la presse, Dara Khosrowshahi avait fixé dès sa nomination un délai de 18 à 36 mois pour une entrée en Bourse.

Il a été nommé pour remettre sur les rails Uber, dont l'image avait commencé à être sérieusement écornée en début d'année lorsqu'une ex-ingénieure avait accusé un de ses responsables de harcèlement sexuel et affirmé que l'entreprise n'avait cure du problème.

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Les polémiques se sont ensuite multipliées sur tous les fronts: Uber est notamment visé par plusieurs enquêtes des autorités américaines, sur des soupçons de corruption de responsables étrangers ou d'utilisation de logiciels illégaux. Il est aussi poursuivi par Waymo, filiale d'Alphabet (Google) spécialisée dans la voiture autonome, qui l'accuse de lui avoir volé des technologies.

Le conseil d'administration s'était aussi déchiré publiquement cet été autour du sort de l'ancien patron, qui y siège cependant toujours.

(avec AFP)

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