Les matières premières devraient rebondir en 2012

Le déficit d'offre devrait alimenter une hausse des prix des matières énergétiques, agricoles ainsi que des métaux précieux. En revanche, les incertitudes économiques sèment le doute sur les métaux industriels.
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Après une année 2011 marquée par un repli général, les matières premières seraient-elles en passe de rebondir ? La question est d'autant plus prégnante que les fondamentaux qui avaient prévalu l'an dernier seront encore valables en 2012. « Dans l'ensemble, les matières premières vont rester très volatiles du fait d'un environnement économique délicat, de tensions géopolitiques toujours fortes et d'un contexte politique chargé avec notamment beaucoup d'élections, en particulier les présidentielles aux États-Unis qui peuvent avoir un impact sur le dollar », présage ainsi Sébastien Lagarde, gérant chez Axa IM. L'an dernier, ces mêmes paramètres (sans compter sur le contexte politique) avaient conduit l'indice S&P GSCI - comprenant 24 matières premières - à reculer de près de 1,2 %, soit sa première baisse depuis 2008.

Pour autant, l'année 2012 s'annonce sous de meilleurs auspices. C'est en tout cas le sentiment qui ressort des prévisions de début d'année. « Les perspectives relatives aux matières premières sont affectées par le ralentissement mondial et par la crise de la dette. Mais alors que le ralentissement de l'économie chinoise devrait conduire à un atterrissage en douceur, Léon Cornelissen, stratégiste chez Robeco, prévoit une nouvelle hausse des prix des matières premières à moyen terme, étant donné que ce marché reste caractérisé par des contraintes de capacités en termes d'offre. » Un avis partagé par Sébastien Lagarde, qui souligne que « de façon générale, les matières premières qui présentent un déficit d'offre par rapport à la demande comme le pétrole, l'or et les matières agricoles seront probablement mieux orientées cette année que les métaux industriels ».

Les minerais en retrait

Toutes les matières premières ne seront donc pas logées à la même enseigne en 2012. Les métaux industriels pâtissent d'emblée des incertitudes qui pèsent sur les perspectives de croissance mondiale. Le risque de récession que font planer les plans d'austérité en zone euro et ses répercussions indirectes sur le moteur de croissance des pays émergents, sème le doute dans les prévisions des experts. D'autant que les cours de certains métaux intègrent déjà les prévisions les plus pessimistes et peuvent espérer un effet rattrapage. C'est le cas du cuivre qui pourrait également compter sur une relance de la demande en provenance des infrastructures de réseaux d'électricité. Pour le reste, rien n'est moins sûr. « Je suis moins optimiste sur la demande de nickel, de minerai de fer ou encore de zinc qui pâtissent du ralentissement des constructions neuves en Chine », estime le gérant de chez Axa IM. Gaël Vautrin

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