Catteau le boulimique

Charles Catteau est un céramiste prolifique, qui a produit des vases, plats et autres coupes en quantités réellement industrielles, puisque lié par contrat avec la manufacture Boch-Keramis. Ses oeuvres, très marquées Art déco, sont les plus recherchées. Une vacation entière lui est dédiée.
Vase estimé 1.200 euros

C'est un collectionneur sans doute obsessionnel qui met en vente plus de 250 oeuvres uniquement réalisées par le céramiste Charles Catteau (1880-1966). Il s'agit de la deuxième séance de ce type, la première ayant eu lieu en février dernier, recueillant un vif succès, avec notamment quelques adjudications importantes, le lot phare étant un vase en grès cubiste à décor de panthères parti à 30.000 euros, 10.000 de plus que l'estimation haute.

L'étude Massol table cette fois encore sur des prix soutenus. Il est vrai que certaines de ces pièces accompagnent avec goût la décoration Art déco, toujours très en vogue, toujours très onéreuse. Ingénieur avant d'être artiste, Catteau s'établit dès 1907 à La Louvière en Belgique et y collabore avec la manufacture Boch-Keramis jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale.

Si ses premières oeuvres inspirées du japonisme ambiant sont marquées Art nouveau, ce sont les pièces d'entre 1922 et 1935, cubistes, puis africanistes, puis Art déco qui sont les plus recherchées, surtout celles signées de sa main ou portant le cachet de la manufacture.

Créatif, il a suivi nombre de formations à Sèvres et a associé les nouvelles techniques de céramique, en particulier les glaçures, les émaux colorés et le grès cérame, donnant un aspect particulier à ses créations. Mais partisan du mouvement "l'art pour tous", il a voulu démocratiser ses créations. d'où une pléthore de vases (surtout), plats, coupes et autres cache-pots que Boch-Keramis a mis en vente, en particulier dans les grands magasins d'entre les deux guerres.

La vacation du Ier octobre propose donc une quantité importante de ces pièces, les estimations allant de 350 à 6.000 euros. avec une pointe à 25.000 pour un vase en faïence à col évasé, seul exemplaire connu. Ce qui n'est pas le cas des autres réalisés parfois en grand nombre. Les vases les plus chers sont généralement de forme balustre et présentent une décoration d'animaux - avec une prédilection pour les oiseaux - quand les plus accessibles, les plus caractéristiques aussi, sont en faïence émaillée ou en émaux craquelés et ont des décors abstraits, cubistes ou floraux.

1er octobre, Drouot Richelieu, salle 6, 14h30, renseignements : www.massol-sa.com

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