Petite vente de rentrée

Dans un marché incertain, les vacations reprennent. Les premières adjudications traditionnellement restent modestes. L'occasion de s'intéresser à des lithographies abordables.

Les salles de ventes tricolores rouvrent leurs portes, avec une certaine appréhension: le marché est inquiet des conséquences de la crise financière qui touche également les adjudications, en net recul depuis l'automne, même si, de ci, de là, quelques records ont pu encore être battus. A part Sotheby's (+ 30%), qui a axé sa stratégie sur le très haut de gamme en limitant le nombre de vacations, toutes les sociétés de vente (SVV) parisiennes connaissent un chiffre d'affaires 2008 en recul: - 25% pour Artcurial, - 24% pour Cornette de St Cyr, -11,7% pour Piasa, - 9,96% pour Osenat, etc...

Certes, les ventes les plus prestigieuses ne débutent qu'au printemps, excepté la plus exceptionnelle, celle de la collection Saint Laurent Bergé proposée fin février par Christie's qui a spécialement aménagé le Grand Palais pour cette manifestation hors du commun pour laquelle les observateurs tablent sur un minimum de chiffre d'affaires de 200 millions d'euros, tant celle-ci est unique et incomparable et peut être logiquement qualifiée de "vente du siècle".

Les premières vacations de l'année sont, traditionnellement, courantes: on y vend du tout venant , "la drouille" comme disent les professionnels, et les prix restent abordables. Objets du quotidien, meubles ordinaires, numismatique, archéologie, livres anciens et bibelots constituent le fond de commerce des adjudications de l'hiver. Si la première vacation de Drouot le 14 janvier est consacrée aux médailles, celle de Neuilly sur Seine propose le lendemain une bonne sélection de multiples, lithographies, sérigraphies et photographies des années 1970-1990, à des estimations s'échelonnant entre 150 et 1.000 euros. C'est l'occasion d'acquérir des oeuvres d'artistes reconnus à des prix peu élevés.

On peut ainsi retenir plusieurs compositions géographiques de Victor Vassarely, quelques portraits très colorés de Karel Appel, des mines de plomb de Jean Cocteau, les inévitables "Flowers" d'Andy Warhol, une affiche de Roy Lichtenstein, des arabesque d'Alexander Calder, des personnages étirés de Bernard Buffet. La deuxième partie de la vente est consacrée à des toiles d'artistes moins connus, à des prix allant de 800 ("Conversation au caddie" de Fabrice Schelbert) à 6.000 euros ("Café de Paris" d'Haddad).

15 janvier, 19h30, Hotel des ventes de Neuilly, renseignements : www.aguttes.com
 

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