Macron évoque une "contribution exceptionnelle" des entreprises vers leurs salariés

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Le president macron donne une interview televisee apres que le gouvernement a survecu au vote de defiance[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu'il allait demander au gouvernement de travailler sur un dispositif instaurant une "contribution exceptionnelle" des entreprises vers leurs salariés lorsqu'elles réalisent d'importants profits.

"Quand on a des grandes entreprises, qui font des revenus tellement exceptionnels qu'ils (sic) en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions, là je vais demander au gouvernement de pouvoir travailler à une contribution exceptionnelle pour que cet argent (...), leurs travailleurs puissent en profiter et qu'il y ait une juste répartition", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une interview télévisée sur TF1 et France 2.

Il n'a pas précisé quelle forme revêtirait cette contribution mais a exclu une taxation sur les profits exceptionnels sur le modèle de celle appliquée aux énergéticiens.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a précisé peu après au Sénat que dans l'objectif de "trouver le bon équilibre entre la compétitivité des entreprises et la nécessité de mieux partager la valeur", l'idée du gouvernement serait de contraindre les entreprises qui ont les moyens de racheter leurs propres actions sur les marchés à faire davantage profiter leurs salariés de leurs largesses financières.

"Nous voulons les obliger à distribuer plus d'intéressement, plus de participation, plus de primes défiscalisées lorsqu'elles font du rachat d'action", a déclaré Bruno Le Maire.

"Nous voulons que ce soit substantiel. Nous pourrions envisager par exemple un doublement des sommes versées au titre de la participation, de l'intéressement ou des primes défiscalisées", a poursuivi le ministre, précisant que cette mesure s'appliquerait aux "grandes entreprises de plus de 5.000 salariés et à celles qui font du rachat d'actions".

Bruno Le Maire a ajouté que le gouvernement formulerait cette proposition aux partenaires sociaux pour leur permettre de négocier entre eux une telle mesure.

(Rédigé par Blandine Hénault et Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)