Les recalés du Real Madrid font rêver les Pays-Bas

La sélection néerlandaise défie le Brésil en quart de finale de la Coupe du monde vendredi. Avec trois joueurs majeurs, Robben, Sneijder et Van der Vaart, qui ont en commun une expérience difficile sous le maillot blanc madrilène.

Avec eux, le Real Madrid aura vainement tenté de remettre les pendules à l'heure. Mais les joueurs des Pays-Bas qui enflamment l'Espagne, cela reste l'affaire du FC Barcelone. La colonie « orange » a marqué le club. Et les artistes bataves comme Cruyff, Neeskens, Cocu, Overmars ou Kluivert resteront à jamais dans les mémoires « azulgrana »...

Revenu au pouvoir chez les Merengue en 2009, le président Florentino Perez a des rêves de grandeur. Exit deux des trois Néerlandais recrutés par son prédécesseur Ramon Calderon. Perez prône une rupture de style, un changement radical. Sneijder et Robben sont débarqués au profit de Kakà et Cristiano Ronaldo. Le nouveau président n'a pas le choix. Il doit vendre pour renflouer les caisses. Leurs départs arrangent tout le monde. Surtout les joueurs...

Intenable à Chelsea, Arjen Robben était arrivé au Real le blues au ventre. Son père, Hans, lui avait même déconseillé de quitter Londres. à raison. Robben ne décolle pas à Madrid. Il joue un match sur deux et se montre incapable de tenir la distance, physiquement. Le staff médical du Real se pose des questions. Des examens approfondis sont effectués. Les médecins soupçonnent une alimentation déséquilibrée. Un surplus de viande rouge serait à l'origine du mal être physique de Robben. Hans a compris et retourne le problème en fin de saison dernière. L'été dernier, il s'invite à table à Bernabeu et espère être reçu par Valdano.

« Je ne l'attendais pas. Mais je l'ai écouté. C'est normal. Il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit : ? Mon fils ne sera jamais remplaçant au Real ?, se souvient le numéro deux du club. Hans Robben est comme ça. Il décide de l'avenir de son fils. Perez prend acte. Le Bayern Munich scelle le dossier. Un an après, les Pays-Bas se félicitent du départ d'un des meilleurs « accélérateurs de particules » au monde...

" La tulipe de Chaclana "

Wesley Sneijder et Rafael Van der Vaart sont inséparables depuis leurs années Ajax. Similaires dans le jeu, ils se rapprochent en dehors. Le meneur, c'est Sneijder. Il embobine les filles du « Baya Beach Club » d'Amsterdam. Mais les affaires se dégradent. L'entraîneur Ronald Koeman ne veut pas du duo. « Pour moi, ils ne peuvent pas jouer ensemble », balance le technicien dans une émission de à la télévision néerlandaise. Sur le banc de l'Ajax, l'ancien défenseur central croit alors tout connaître du football. Koeman a coaché les deux potes trois saisons de suite avant son départ pour le Benfica en 2005.

Depuis, Sneijder a traversé deux années décevantes au Real avant de rejoindre Jose Mourinho à l'Inter Milan pour connaître enfin la réussite dans le fabuleux triplé 2010 du club lombard. Alors que le Portugais effectue le chemin inverse cette saison et coache désormais le Real, Sneijder devrait rester à Milan.

Van der Vaart, lui, est toujours à Madrid. « Il vend des maillots », persifle une source du club. De mère espagnole, « La tulipe de Chaclana » s'est mieux intégrée que ses deux prédécesseurs. Condition primordiale à une bonne adaptation au soleil de la péninsule...

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