Les mots étaient choisis, le ton policé, mais les piques bien réelles. Principal sujet de divergence mardi: le financement des réseaux (neutralité du Net) à l'heure de la croissance du trafic porté la vidéo. Stéphane Richard, le PDG de France Télécome;lécom, qui craint « l'effondrement » du Net, a d'abord expliqué que sans les réseaux « il n'y avait pas de Google, de Groupon, ou autres Facebook ». Et de préciser : « Le trafic croît de 5% par semaine. Il est multiplié par 12,6 par an. Cela soulève la question des modèles économiques. »
Aux tenants d'un réseau totalement ouvert, le PDG de France Télécome;lécom a lancé : « La Net neutralité est un grand débat. Quand vous tapez Net neutralité dans Google, ce sont d'abord les résultats proches de la vision de Google sur le sujet qui apparaissent. » « Et que pensez d'une grande boutique d'applications (Apple, ndlr) qui en privilégie certaines et pas d'autres », a encore déclaré Stéphane Richard avant d'ajouter « la neutralité du Net ne doit pas s'appliquer qu'au réseau ».
Plus tôt dans la matinée, Eric Schmidt, le directeur exécutif de Google, expliquait, lui, que « les gagnants de l'Internet sont les entreprises qui ont une croissance de leur chiffre d'affaires. Les opérateurs télécoms sont en croissance ». Et d'appeler gouvernants et opérateurs à donner l'accès à Internet au plus grand nombre de citoyens possibles. Face à la « pression » financière qui pèse sur les épaules des opérateurs, Stéphane Richard a laissé entendre qu'au final le consommateur serait perdant car il devra payer plus pour sa consommation. « Nous allons affiner nos grilles tarifaires », a indiqué le PDG.
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