La ligne Pékin-Shanghai s'ouvre sur fond de scandales

Le 1er juillet, la Chine inaugurera sa ligne à grande vitesse qui se veut une vitrine de sa technologie ferroviaire.
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Hôtesses bilingues en uniformes tirées à quatre épingles, classe VIP équipée de sièges de première et vitesse prévue de 300 km/h : le tracé Pékin-Shanghai est devenu la vitrine du rail grande vitesse en Chine qui se vante d'avoir le plus grand réseau du monde.

La ligne qui sera inaugurée en grande pompe le 1er juillet pour la célébration du 90ème anniversaire de la fondation du Parti communiste reliera les deux capitales ? économique et politique - de la Chine en 4 heures et 48 minutes contre 7 actuellement. Chaque jour, 41 trains circuleront entre les deux mégalopoles.

Pourtant jusqu'à la dernière minute, la ligne, qui a coûté 23,3 milliards d'euros, aura été entachée de scandales. Depuis le début de l'année, les critiques pleuvent sur le coût des billets jugés trop chers alors que le gouvernement joue la carte d'une meilleure rétribution des richesses. La sécurité du réseau, dont la construction a pris à peine dix ans, est aussi contestée.

La ligne finalisée plus de six mois avant la date prévue aura coûté entre autres son poste à l'ancien ministre du Rail, Liu Zhijun, qui risque la peine de mort pour corruption. Au moins 30 millions de dollars ont été détournés du projet.

Depuis, le ministère, sans pour autant donner raison aux critiques, tente de rassurer. Les prix ont été revus à la baisse ? le billet en seconde commence à 555 yuan (60 euros) -, la classe extra-VIP supprimée et la vitesse maximum sur la ligne réduite à 300 km/h contre les 380 prévus.

Vendredi, pourtant, un ancien haut fonctionnaire du ministère a ouvertement critiqué les entorses faites à la sécurité et a précisé que l'origine de la technologie était en grande partie étrangère. Il a ajouté que les trains n'étaient pas faits pour supporter une vitesse de plus de 300 km/h. Des critiques balayées par la presse officielle.

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