En Grèce, l'économie va (moins) mal

Par Marina Torre  |   |  346  mots
Le recul du PIB est moins fort qu'attendu. Un signe encourageant pour l'économie grecque.
Le Produit intérieur brut grec a reculé de 4,6% au deuxième trimestre 2013, soit un point de moins qu'au trimestre précédent. Une annonce encourageante après la publication d'un rapport alarmant de la Bundesbank.

La Grèce verra-t-elle bientôt le bout du tunnel? Son PIB a reculé de 4,6% sur un an au deuxième trimestre selon l'office grec des statistiques (Elstat) qui publie ces chiffres ce lundi. Au cours des trois premiers mois de l'année, son PIB chutait de 5,6%. Ce niveau s'affiche au dessus des prévisions établies par les analystes interrogés par Reuters qui tablaient sur une chute du produit intérieur brut de 5%. 

Le gouvernement Samaras espère une reprise pour 2014, après une récession qui devrait se poursuivre cette année selon ses prévisions. Pour l'année 2013, il prévoit un recul de 4,3% du PIB, soit 2,1 points de moins que la récession constatée l'année précédente. 

Un espoir pour réduire la dette

Le ministre adjoint chargé des Finances, Christos Staïkouras, a par ailleurs pointé une amélioration du budget du gouvernement central (qui ne comprend ni service de la dette ni dépenses des collectivités locales, et pas non plus celles des caisses de retraite). Ce budget a "atteint un excédent primaire de 2,6 milliards d'euros, entre janvier et juillet 2013", a-t-il indiqué. Si le budget du gouvernement général est excédentaire à la fin de l'année, Athènes pourra amorcer la "procédure d'allègement de la dette publique", a-t-il rappelé.

>> Lire aussi : Grèce : des économies pour sauver le programme d'aide, mais lesquelles?

Des efforts insuffisants? 

Ces nouvelles encourageantes sont annoncées au lendemain de la publication par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel d'un rapport de la Bundesbank. Ce dernier estime qu'un nouveau plan d'aide pourrait être nécessaire pour soutenir un pays sous perfusion. Et ce malgré les "progrès" constatés par les créanciers d'Athènes et la poursuite des versements de ses prêts.

Explosion du chômage

Depuis 2010, la politique d'austérité à laquelle la Grèce est soumise s'est notamment accompagnée d'une explosion du chômage, qui elle, ne ralentit pas. Au mois de mai, 27,6% de la population active grecque se trouvait au chômage.