Dépenses de santé : une augmentation de 3,5 % en 2023

Les dépenses d'assurance maladie sont en hausse. C'est qu'a annoncé ce samedi la ministre déléguée aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, sur France inter. De quoi creuser encore les comptes de la Sécurité Sociale. Le gouvernement espère toutefois retrouver une trajectoire d'économie.
Fanny Guinochet
Le budget de la sécurité sociale devrait préserver l'hopital public de mesures d'économies trop drastiques
Le budget de la sécurité sociale devrait préserver l'hopital public de mesures d'économies trop drastiques (Crédits : Reuters)

Le projet de loi de Finances de la Sécurité sociale "sera en hausse avec un Ondam - objectif national des dépenses d'assurance maladie- qui sera supérieur à 3,5 %, a prévenu la ministre Agnès Firmin Le Bodo, interrogée ce samedi matin sur France Inter. Le projet de loi de Finances sera présenté le 26 septembre prochain, conjointement à la présentation en Conseil des ministres du budget.

Retour à une forme de normalité après des années de déficit exceptionnel

Près de 3.5% c'est la progression moyenne annuelle enregistrée depuis les années 80. Soit un retour à une forme de normalité, après des années mouvementées, du fait du Covid. Après les records abyssaux de 2020 - 30 milliards d'euros- , ou encore 2021 - 26 milliards de déficit-, les pertes du système devraient atteindre à la fin de cette année encore près de 19 milliards d'euros.

En effet, en 2021, les dépenses de santé, ont enregistré, par exemple, un bond exceptionnel, de presque 8%, selon un rapport de la Dress, le service statistique du ministère, publié cette semaine. Une hausse record qui correspond à un rattrapage après une année 2020 marquée par un coup de frein à cause des confinements - les Français sont alors moins allés chez le dentiste, l'ophtalmologue etc... En 2021, la réforme « 100% » santé qui permet le remboursement intégral de certains soins - notamment les audioprothèses- avait aussi pris son rythme.

Pour 2023, le gouvernement devrait s'inspirer des recommandations établies cet été par l'Assurance maladie. En juillet dernier, la CPAM a en effet proposé de réduire ses dépenses de plus d'un milliard d'euros, en misant sur la prévention. Pour 2023, l'exécutif vise un déficit stabilisé à 13 milliards d'euros de pertes. Il doit cependant intégrer les mesures du Ségur de la santé, qui revalorisent les métiers de l'hôpital notamment.

En 2023, l'hôpital public devrait d'ailleurs être préservé de mesures d'économies trop drastiques, comme l'a laissé entendre ce samedi, Agnès Firmin Le Bodo, évoquant « un système hospitalier, malade, depuis plusieurs années ». Et pour cause, alors que les Français ont assisté à la fermeture de nombreux services d'urgence cet été, faute de personnels et de moyens, le gouvernement sait que le sujet est sensible socialement.

La réforme des retraites pour engranger des recettes

 Côté recettes, qui pourraient soutenir le système de santé, Emmanuel Macron plaide pour une réforme des retraites, qui pourrait être inscrite via un amendement dans le PLFSS, projet de Loi de Finances de la sécurité sociale. Seul moyen, selon le chef de l'Etat, de trouver des marges de manœuvre budgétaires « pour la santé, l'école ou encore la transition écologique ». Le président de la République veut aller vite : il vise une réforme qui démarrerait progressivement dès l'été 2023. Cette perspective divise la majorité et suscite les oppositions des syndicats.

Fanny Guinochet
Commentaires 2
à écrit le 17/09/2022 à 23:28
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Quel labo? Les labos francais sont partis en Inde, on ne fabrique plus le paracetamol en France a cause des couts et des taxes. La NUPES sont vraiment perchés sur les realités economique de la France

à écrit le 17/09/2022 à 15:32
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Comme TOTAL les labos devraient être mis à contribution sur les superprofits .CE qu'ils ont fait avec les tests covid est la limite de l'Harnack

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