Le French Fab Tour à Port Barcarès : le « made in France » tisse des liens entre tradition et modernité

Pour sa cinquième étape, le coq français débarque dans les Pyrénées-Orientales. Une région dont le savoir-faire artisanal catalan s’est allié à la créativité d’un horloger alsacien… pour encore mieux séduire à l’international, grâce à un design innovant. De quoi illustrer l’inventivité et la diversité d’une industrie française haute en couleur.
La montre Catalane Plein Soleil de Pierre Lannier.
La montre Catalane Plein Soleil de Pierre Lannier. (Crédits : DR)

Le French Fab Tour d'été prend son rythme de croisière. Après avoir effectué déjà quatre étapes depuis son lancement, le 15 juillet à Nice, l'étendard de l'industrie française a encore suscité les ralliements, cette fois-ci à Port Barcarès, en mettant toute la diversité de l'industrie tricolore et de ses métiers en avant. « Le French Fab Tour, c'est le terrain encore, le terrain toujours, a lancé le directeur exécutif et directeur de la communication de Bpifrance, Patrice Bégay, avant l'inauguration du village des partenaires de la « fab ». C'est une énergie et une passion partagées pour rencontrer et échanger avec tous les Français cet été ». Quant au maire de Port Barcarès, Alain Ferrand, il a souligné que « l'industrie, aujourd'hui, est ingénieuse et propose des emplois innovants, à la pointe des technologies, avec des métiers offrant un large éventail de perspectives - du design au numérique ». L'élu a pour ambition d'attirer davantage d'emplois industriels dans cette ville touristique qui offre une belle qualité de vie et bénéficie d'une position géographique avantageuse, puisqu'elle est située entre Toulouse, Montpellier et Barcelone.

Alliance créative pour foncer à l'export

C'est justement dans le pays catalan, à Saint Laurent de Cerdans, qu'est basée la société Les Toiles du Soleil, spécialisée dans le tissage artisanal, et labellisée « entreprise du patrimoine vivant ». Elle s'inspire pour son design de l'identité catalane et s'exporte jusqu'au Japon (45 % de son chiffre d'affaires est ainsi réalisé à l'international). Et c'est d'ailleurs au pays du Soleil levant qu'elle a rencontré l'entreprise familiale alsacienne Pierre Lannier, fabricant de montres et fournisseur de la montre officielle de ce French Fab Tour d'été. Les deux PME ont décidé d'allier leurs savoir-faire pour lancer une collection assortie de bracelets en toile aux coloris catalans, rappelant la lumière du soleil, le bleu de l'océan et le pastel des gourmandises locales. La montre sera lancée à la rentrée au Japon - avant de partir à la conquête du marché chinois. Une coopération qui marie leurs créativités respectives, afin de renforcer leur force de frappe à l'export, en misant notamment sur le « made in France ».

La marque Pierre Lannier (110 salariés), fondée il y a plus de 40 ans, fait en effet du « made in France » son principal argument commercial. « Plus de la moitié de nos montres sont fabriquées en France », souligne le PDG de l'entreprise, Pierre Burgun. « Et dans les pays comme la Chine ou le Japon, l'ensemble des produits que nous y vendons sont faits dans l'Hexagone. Et c'est ce qui nous singularise face à la concurrence. Nous faisons la différence via le made in France, tant par la production que par l'esprit de la collection, avec son côté novateur et créatif », explique le dirigeant de cette société qui vend ses montres dans plus de 60 pays et réalise 25 % de son chiffre d'affaires à l'étranger. Son ambition : porter ses ventes à l'international à 50 % dans les cinq ans à venir.

Prochaine étape pour le French Fab Tour : le mardi 23 juillet, lorsqu'il se posera, le temps d'une journée, au Vieux Boucau.

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L'industrie, c'est tout un art !

« Faire quelque chose de ses mains procure un plaisir incroyable ! »

Jean-Pierre Castaldi

Présent à titre exceptionnel sur le French Fab Tour à Port Barcarès, l'acteur Jean-Pierre Castaldi a répondu à nos questions - sur sa vocation, son intérêt pour la « Fab » et sa prochaine tournée.

Avez-vous eu la vocation dès votre plus jeune âge ou êtes-vous devenu acteur par hasard, comme un jeune aujourd'hui pourrait découvrir l'industrie et attraper le « virus » ?

Par hasard ! Je n'étais pas programmé pour être acteur. En fait, je voulais faire de l'import-export sur l'Amérique latine, étant donné que j'ai vécu jusqu'à 14 ans en Argentine. Et comme j'y fréquentais un collège anglais, j'étais trilingue. C'était rarissime à l'époque et je voulais en profiter pour ma carrière. La seule chose qui me manquait, c'était de savoir bien m'exprimer pour convaincre. J'ai donc décidé de prendre des cours de théâtre, puisqu'il n'y avait pas, à l'époque, de cours de communication comme aujourd'hui. C'est comme cela, en prenant des cours et en allant au théâtre, que j'ai eu le coup de foudre. Je suis littéralement tombé amoureux du théâtre.

Quel est votre message pour les jeunes qui ne songent pas encore à rejoindre l'industrie ?

D'abord, les jeunes ne se rendent pas compte que faire quelque chose de ses mains procure un plaisir incroyable. Les compagnons, les tailleurs de pierre, par exemple, font un métier formidable. Ensuite, l'industrie apporte vraiment une ouverture sur l'avenir. Il s'y passe des tas de choses actuellement ! J'ai vu plusieurs stands, au Village de la French Fab, et c'est passionnant. Le Village est aussi une belle façon de confronter les jeunes au réel, pour leur permettre, précisément, de se rendre compte de l'intérêt des métiers de l'industrie. Et, au même titre où, avant, dans l'industrie, un jeune apprenait parce qu'il était parrainé par un professionnel aguerri, aujourd'hui, il faut montrer le chemin aux jeunes pour qu'ils rejoignent la « Fab ». J'invite vraiment les jeunes à venir découvrir leur avenir avec la French Fab. La porte est ouverte !

Quelle est votre actualité pour la rentrée ?

Depuis un an, je joue dans Quelle Famille !, une comédie de Francis Joffo où je partage la vedette avec Armelle. C'est un gros succès et nous embarquons pour une deuxième année. Avant de partir en tournée dans 32 villes, nous faisons une reprise exceptionnelle au Trianon, à Bordeaux, du 13 septembre au 3 novembre. L'important, c'est vraiment de pouvoir vivre de son métier et d'avoir du plaisir à le faire. Je vais avoir 75 ans et c'est mon cas, je suis encore en tournée ! Je souhaite aux jeunes de découvrir leur vocation, notamment dans l'industrie - et de se donner à fond dans leur métier pour avoir autant de plaisir que moi !

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